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Les entreprises passeraient-elles enfin à l’action sur la question du développement durable ? Après des années de discours d’intention et de rapports internes en tous genres, on peut encore en douter. En 2017, un rapport indiquait que 100 entreprises étaient responsables de plus de 70% des émissions carbone dans le monde. Pourtant, c’est une problématique qu’elles devraient prendre au sérieux, pour la planète, mais aussi pour elles-mêmes. Ainsi, pour Guillaume de Vesvrotte, cofondateur de Sustainable Brands Paris, un événement européen qui rassemblera à Paris de grands groupes, designers, startups et marques du 23 au 25 avril, autour de l’impact environnemental et social des marques, la communication des entreprises autour du développement durable n’est pas un simple enjeu marketing.
C’est aussi devenu un sujet de ressources humaines pour trouver les talents issus de la nouvelle génération. « Les entreprises nous le disent : elles ont plus de difficultés à attirer des profils hybrides, issus des millenials ou de la génération Z. Le schéma études longues puis poste dans des multinationales n’est plus forcément évident », assure Guillaume de Vesvrotte, également directeur de l’innovation, du développement durable et de l’international au sein de l’agence Pixelis, interrogé par Yalayolo Magazine France.
Les futurs employés sont aussi des consommateurs qui sont devenus plus méfiants sur la qualité, le lieu de fabrication, l’impact sur l’environnement des produits achetés.
« On est parti du principe que les millenials et les nouvelles générations étaient des écologiques. Mais ce n’est pas vrai. Ils ne se définissent pas comme ça. C’est complètement intégré. Ça veut dire que dans la recherche de postes, la question de l’argent est évidemment importante mais pas centrale. Ils donnent de l’importance à des marqueurs de développement durable », confirme Guillaume de Vesvrotte.
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Preuve que la problématique est réelle et le sujet tendance, plus de 20.000 étudiants de grandes écoles françaises — HEC Paris, AgroParisTech, CentraleSupélec, l’Ecole Polytechnique et de l’ENS Ulm — ont signé en fin d’année 2018 un manifeste pour convertir leurs futurs employeurs à l’écologie.
Certaines entreprises semblent d’ailleurs commencer à prendre la mesure du problème. Procter & Gamble, Nestle, PepsiCo, Unilever, Danone et 20 autres grands industriels vont soutenir le projet Loop, un site de e-commerce d’un nouveau genre, annoncé pour le printemps. Présentée officiellement en janvier 2019 au Forum économique mondial de Davos, Loop a la particularité de ne proposer des produits que dans des contenants réutilisables et consignés.
Concrètement, il s’agit d’une plateforme de e-commerce sur laquelle vous pouvez passer commande d’un grand nombre de produits de grande consommation : shampoing, crèmes, céréales, stylos, jus de fruit, huile.. Mais vous n’achetez que le produit, et non son emballage — spécialement conçu — qui reste la propriété de l’industriel et devient ainsi un nouvel actif pour les marques. Une fois le produit consommé, un transporteur partenaire est chargé de récupérer les contenants à domicile. « Ils seront ensuite nettoyés et réutilisés pour une future commande, ou recyclés. » Disponible dans un premier temps à Paris et New York, Loop sera étendu à d’autres grandes métropoles comme Londres d’ici la fin de l’année.
A voir si le projet sera réellement mis en place et aura un réel impact. « Seules les solutions collaboratives entre entreprises ou entre métiers au sein d’une entreprise donne des résultats en terme de développement durable. Loop est un projet concret avec une réelle incidence sur la supply chain des partenaires. En plus, ces derniers s’affichent publiquement à une époque où on ne peut mentir longtemps », conclut Guillaume de Vesvrotte,
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Yalayolo Magazine