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- A l’âge de 32 ans, Nat Turner a déjà vendu sa première entreprise à Google pour plus de 70 millions de dollars et sa seconde au géant pharmaceutique Roche pour 1,9 milliard de dollars.
- Nat Turner et son cofondateur Zach Weinberg, 31 ans, ont lancé Flatiron Health, une entreprise tech spécialisée dans les cancers, en 2012.
- L’idée de départ était de faire une nouvelle levée de fonds, mais à la dernière minute, Flatiron Health a décidé de se faire racheter par Roche, qui était l’un de ses investisseurs.
- Les auto-proclamés « serial entrepreneurs » restent aux commandes après cette acquisition. « Ce n’est pas une entreprise quelconque pour nous », a dit Nat Turner à Yalayolo Magazine.
Nat Turner souligne d’emblée que tout cela ne s’est pas fait en un jour.
Nat Turner est le patron de Flatiron Health, une entreprise tech rachetée par le géant pharmaceutique Roche la semaine dernière pour 1,9 milliard de dollars, valorisant l’entreprise à 2,1 milliards de dollars. Il s’agit du deuxième accord d’acquisition pour le serial entrepreneur et son cofondateur Zach Weinberg, qui avaient déjà vendu leur première entreprise à Google en 2010 pour plus de 70 millions de dollars.
Flatiron, qui est basé à New York, collecte des données cliniques sur des personnes atteintes d’un cancer, comme quels médicaments ces patients prennent et comment ils réagissent à ces derniers.
Avec ces informations, l’idée est de permettre aux professionnels de santé d’avoir une meilleure idée de comment les médicaments contre le cancer marchent dans « le monde réel », autrement dit quand ils sont administrés dans des hôpitaux et des centres de cancérologie et non lors d’essais cliniques.
Comment une levée de fonds s’est transformée en un accord d’acquisition
Le groupe Roche a différentes activités, allant des diagnostics au développement des traitements contre le cancer. La division Genentech de Roche a été l’un des premiers clients de Flatiron dans les années 2013, a dit Nat Turner. Et vers la fin de 2015, Roche a été l’investisseur principal d’une levée de fonds en série C de 175 millions de dollars.
Courant septembre 2017, Flatiron a commencé à se préparer à une nouvelle levée de fonds, pour profiter du fait que l’on investit de plus en plus dans le domaine de la santé, tout en ayant la possibilité de faire d’autres acquisitions et sinon de faire grandir l’entreprise.
« C’était un moment opportun », a dit Nat Turner à Yalayolo Magazine. L’entreprise a même reçu quelques lettres d’intention.
« Ce dont nous avions vraiment besoin — donc nous avons commencé à réfléchir sur des tours de table stratégiques et autres — était d’avoir accès à certains talents, accès à une plateforme mondiale qui nous permettrait d’internationaliser nos produits, à la fois avec des centres de cancérologie, des laboratoires pharmaceutiques et les régulateurs », a dit Nat Turner. « Nous avions besoin d’avoir accès à une base de données bien plus large en termes de données génomiques etc. »
C’est à partir de ce moment-là que Flatiron a commencé à discuter davantage avec le patron de Roche, Dan O’Day, qui fait partie du conseil d’administration de Flatiron Health. En fin de compte, accepter de se faire racheter semblait avoir avoir plus de sens.
« Ils ont mis sur la table bien plus que de l’argent », a dit Turner. « Même si le budget fait partie de cela, tout comme lors d’un tour de table, nous avons pu obtenir bien plus que ça. »
Flatiron travaille avec des oncologues, des chercheurs et des laboratoires pharmaceutiques pour sa technologie, donc il y avait des aspects non-négociables dans l’accord avec Roche. Ce qui inclut par exemple permettre à Flatiron de continuer à travailler avec ces labos pharmaceutiques et considérer Flatiron comme une entité légale séparée pour que les informations de propriété ne soient pas transférées ailleurs.
‘Pas une entreprise quelconque’
Après avoir vendu leur première entreprise à Google, Turner et Weinberg sont devenus nerveux. En un an, les deux entrepreneurs ont commencé à réfléchir sur la construction d’une entreprise qui deviendra plus tard Flatiron en 2012.
Cette fois-ci, Turner et Weinberg vont rester au sein de l’entreprise.
« Nous sommes vraiment des entrepreneurs en série, mais ce n’est pas une entreprise quelconque pour nous », a dit Turner.
Ça ne serait pas le cas si l’acquisition s’était faite de la même manière que la première fois avec Google, quand l’entreprise avait été entièrement intégrée au géant tech. Car Flatiron va opérer comme entité séparée, et le duo peut continuer à développer l’entreprise.
« Zach et moi avons besoin de votre autonomie pour construire les choses de la façon dont on aimerait le faire », a dit Turner. « Et apparemment, les faits parlent d’eux-mêmes, nous le prouverons une fois que nous y serons arrivés, mais nous sommes impatients de poursuivre notre mission et nous allons le faire. »
Le conseil de Turner pour les entrepreneurs qui travaillent pour en arriver à ce stade n’a rien avoir avec le fait d’arriver à se faire racheter.
« Nous n’avons pas bâti Flatiron pour qu’elle soit rachetée. Nous disons toujours, nous ne fondons pas des entreprises pour qu’elles soient rachetées, mais pour les créer d’abord et surtout », a dit Turner.
« Je ne pense pas que les gens devraient penser à comment vendre leur entreprise, ils devraient créer une entreprise pour son propre intérêt. »
Il a ajouté: « Faire des levées de fonds n’est pas un modèle économique. »
Version originale: Lydia Ramsey/Yalayolo Magazine
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