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Liverpool, vénérable club de 126 ans d’âge, quintuple vainqueur de la Ligue des champions… et déjà battu sur le terrain du numérique par le Paris Saint-Germain et son petit demi-siècle d’existence : c’est la performance réalisée par le club français, grâce à une stratégie ciblée.
Avant de connaître le vainqueur du choc en Ligue des champions mercredi (21h00), le résultat digital est sans appel : le PSG l’emporte avec 62,2 millions de followers contre 55 millions pour Liverpool sur les principales plateformes (Facebook, Instagram, Twitter et YouTube). Un paradoxe pour le club anglais fondé en 1892 contre 1970 pour Paris et qui bénéficie a priori d’une aire linguistique naturelle plus à son avantage.
Depuis son rachat en 2011 par un fonds souverain qatari, le club parisien a rattrapé son retard sur ses rivaux européens – moins d’un million de followers à l’époque ! – grâce à son positionnement en «marque globale» et une politique sportive ambitieuse. Faut-il y voir un effet Neymar, l’une des icônes médiatiques les plus suivies de la planète ? Assurément. Mais pas seulement. Car si le transfert retentissant du Brésilien à l’été 2017 a permis au club français de multiplier sa base de fans par trois sur YouTube et deux sur Instagram, c’est aussi en grande partie grâce à un homme de l’ombre : Russell Stopford.
Débauché du FC Barcelone quasiment en même temps que Neymar, où il occupait le poste de directeur du numérique, le recrutement du Britannique (47 ans) a fait moins de bruit en dépit de sa mission stratégique : faire de Paris «le premier club de football au monde sur les réseaux sociaux» et en faire «un levier de développement économique» important. «Les réseaux sociaux sont un phénomène nouveau et le PSG est le club le plus attirant en la matière dans le monde. C’est ce qui explique notre croissance et l’intérêt grandissant pour le club», explique Russell Stopford dans un entretien à l’AFP.
7 langues, interactions et monétisation
Pour attirer davantage de fans, le Chief Digital Officer du PSG compte sur une équipe de 30 personnes, dont une «dizaine» mobilisées uniquement sur les réseaux sociaux du club déclinés en 7 langues (français, anglais, espagnol, portugais, indonésien, arabe et chinois). Une multiplication volontaire à destination des supporters étrangers : «C’est un moyen de les rapprocher au plus près du club pour qu’ils se sentent comme des membres à part entière du PSG», souligne l’ancien responsable numérique de Manchester City (2011-2014).
Et ça marche. Depuis 2011, le club parisien a vu la part de ses fans à l’international passer de 5% à 95%. Il compte même davantage de supporters en Indonésie (5 millions), au Brésil (4 millions) et en Algérie (3,5 millions) qu’en France. Coulisses de matches et des entraînements, courtes vidéos thématiques autour de Halloween ou Noël, compilation de buts de gestes techniques de Neymar, ou encore une pub déguisée d’une marque de mode de luxe pour annoncer l’arrivée de l’élégant Gianluigi Buffon… L’idée est d’avoir avec les internautes «le plus haut niveau d’interactions», si recherchées par les sponsors.
Car au-delà de la transformation digitale du club à tous les étages, en passant par l’intelligence artificielle ou la réalité virtuelle, Russell Stopford supervise surtout la monétisation des contenus numériques pour doper les revenus du club, épinglés notamment par le fair-play financier de l’UEFA. «Nous sommes vraiment concentrés sur l’impact commercial de ce que nous amenons au club (dans le domaine du numérique)», explique Russell Stopford, en donnant l’exemple des «liens» vers la boutique en ligne du club, souvent glissés lors du lancement de ses nouveaux produits. Technique qui s’avérera payante à long terme, à condition que les résultats sportifs suivent sur le «vrai» terrain…
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Yalayolo Magazine