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Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) s’est réuni à Riga, en Lettonie, ce jeudi 14 juin 2018.
A l’issue de cette réunion, la BCE a précisé comment allait évoluer son programme de rachats d’actifs.
Depuis mars 2015, la BCE s’adonne à des achats massifs de dettes publiques et privées sur le marché secondaire. C’est la fameuse politique monétaire d’assouplissement quantitatif, ou quantitative easing (QE), destinée à soutenir les prix et l’économie de la zone euro. Cette politique monétaire a déjà conduit aux rachats de près de 2500 milliards d’euros d’actifs.
Voici ce qui a été annoncé:
- Une réduction des rachats d’actifs à partir d’octobre 2018, qui s’élèveront alors à 15 milliards d’euros par mois, contre 30 milliards actuellement.
- La fin de la politique d’assouplissement quantitatif à l’issue du mois de décembre 2018.
- Des taux inchangés, au moins jusqu’à la fin de l’été 2019.
- Des taux qui resteront tels quels aussi longtemps que nécessaire, selon l’évolution de l’inflation.
- Une inflation anticipée à 1,7% pour l’année 2018, contre 1,4% prévue en mars, du fait notamment d’une forte progression des cours du pétrole, supérieure à 60% depuis un an, et du repli de l’euro face au dollar.
- Une inflation toujours prévue à 1,7% en 2019 et 2020.
- Une croissance anticipée à 2,1% en 2018, contre une prévision plus élevée, à 2,4%, en mars.
- Une croissance de 1,9% prévue en 2019 et de 1,7% anticipée en 2020. Là encore, les prévisions restent inchangées par rapport à mars.
La BCE souhaite normaliser sa politique monétaire et cesser de recourir à des mesures non conventionnelles, comme le QE. L’inflation se rapproche de son objectif de 2%, puisqu’elle atteignait 1,9% sur un an en mai, en zone euro. Les prix à la consommation ont même augmenté de 2% sur un an en France le mois passé, selon les chiffres de l’Insee publiés jeudi.
Certains pensaient que la Banque centrale européenne attendrait la réunion de juillet pour communiquer sur une baisse du volume d’achats d’actifs. Elle aurait pu retarder certaines annonces pour différentes raisons: les incertitudes sur la politique économique et à l’égard de l’Europe du nouveau gouvernement italien, les tensions géopolitiques et commerciales liées aux mesures protectionnistes de l’Amérique de Trump, la croissance moins vigoureuse en zone euro.
Depuis janvier 2018, la BCE a réduit à 30 milliards d’euros par mois ses rachats de dettes, contre 60 milliards auparavant.
Suite aux annonces de l’institution, les indices européens sont repartis à la hausse, alors que l’euro s’affichait en repli. Ce matin, les marchés se contractaient dans l’attente du verdict de la BCE. Il faut dire qu’hier, la Réserve fédérale (Fed) a relevé ses taux d’un quart de point aux Etats-Unis, à 1,75%-2%. Elle prévoit deux nouvelles hausses de ces taux d’ici la fin 2018, contre seulement une annoncée en mars.
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