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- Fnac-Darty est la seule enseigne à avoir fait une offre de reprise pour La Grande Récré placée en redressement judiciaire depuis le 13 mars dernier.
- Le tribunal de commerce de Paris tranchera dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet entre l’offre de Fnac-Darty et le plan de continuation proposé par le propriétaire de La Grande Récré.
- Plombée par sa dette, le spécialiste du jouet souffre de la concurrence du e-commerce et n’a pas réussi à opérer à temps sa transformation numérique.
Le groupe Fnac-Darty a déposé une offre de reprise pour La Grande Récré, numéro deux français du jouet, nous a indiqué un responsable de la communication de la Fnac, confirmant une information du magazine LSA.
Pour l’heure, les détails de l’offre de reprise ne sont pas encore connus et ils ne devraient être communiqués que si le tribunal de commerce de Paris approuve l’offre. Sa décision est attendue dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet.
Pour autant, selon nos informations, la Fnac se serait positionnée pour reprendre tous les actifs actuels de La Grande Récré — soit une centaine de magasins et 1200 salariés —, mais elle exclut de reprendre la dette.
Une dette mal structurée
C’est justement la dette qui a plombé le groupe familial Ludendo, maison-mère de La Grande Récré qui détient plusieurs autres marques dont Loisirs&Création, Startjouet, Avenue des jeux, Rue de la fête… Une dette qui atteignait 153 millions d’euros en mars et qui était mal structurée, avec des taux d’intérêts trop élevés et des clauses de financement très contraignantes.
En parallèle, La Grande Récré a raté son virage numérique, les ventes en ligne ne représentant que 3,5% de son chiffre d’affaires. Trop faible pour résister à la concurrence sur internet, notamment celle d’Amazon, qui truste les ventes alors que le marché du jouet en magasin physique est en baisse. Dans ce contexte, qui a déjà conduit l’américain Toys »R »Us à la faillite, le chiffre d’affaires de La Grande Récré est passé de près de 500 millions d’euros en 2016 à 460 millions en 2017.
Deux plans en lice pour sauver La Grande Récré
D’où son placement en redressement judiciaire mi-mars. D’où ensuite la présentation le 11 juin d’un plan de continuation de l’activité proposé par l’actuel propriétaire du groupe Jean-Michel Grunberg. Ce plan prévoit la fermeture des filiales déficitaires en Belgique, Espagne et Suisse, la cession ou la fermeture de 62 magasins non rentables en France sur les 166 que l’enseigne détient en direct, et un étalement de la dette sur neuf ans.
Le plan de Jean-Michel Grunberg et celui de la Fnac prévoient donc — hors la question de la dette — de reprendre peu ou prou le même nombre de magasins et de salariés.
Parmi les atouts de la Fnac, qui pourraient intéresser le tribunal de commerce, elle a pour elle d’avoir réussi sa transformation numérique et fait la preuve de l’efficacité de son offre omnicanal. Par ailleurs, le monde du jouet lui est connu à plusieurs titres: avec les corners Fnac Kids développés en magasin depuis 2012, avec également l’expérience acquise lorsqu’elle détenait l’enseigne Eveil et Jeux (de 1998 à 2010) et aussi avec le fait que le directeur-général de la Fnac, Enrique Martinez connaît bien l’univers du jouet puisqu’il a commencé sa carrière chez Toys »R »Us.
En avril dernier, lors de la présentation des résultats de Fnac-Darty pour le premier trimestre 2018, Enrique Martinez avait rappelé que si l’objectif était toujours d’être concentré sur la bonne marche des synergies entre Fnac et Darty, il n’excluait toutefois pas de nouvelles acquisitions.
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Yalayolo Magazine