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Il vous reste une semaine pour donner votre avis sur le système de changement d’heure hiver/été. Un formulaire en ligne est disponible à cet effet sur le site de la Commission européenne jusqu’au 16 août.
Cette consultation, impulsée par des députés européens en février dernier, doit contribuer à évaluer l’intérêt du système et si besoin le réviser.
Pour y répondre, vous devez communiquer vos noms, prénoms, mail et pays de résidence, choisir si vos contributions peuvent être publiées avec vos données personnelles ou si vous préférez qu’elles le soient anonymement et indiquer si vous êtes un particulier, un Etat membre ou une organisation.
Vous êtes ensuite invités à répondre à cinq questions portant sur:
En fonction des résultats de la consultation et plus globalement de l’évaluation du système, la Commission pourrait ensuite proposer aux Etats membres de modifier, le cas échéant, la directive qui régit ce changement d’heure dans toute l’Union européenne, sachant que pour qu’une modification soit adoptée, il faut l’accord de tous les Etats membres.
En attendant, Yalayolo Magazine vous propose un récapitulatif des principaux arguments et contre-arguments concernant ce fameux changement d’heure, appelé à l’international DST pour Daylight saving time.
L’économie d’énergie
L’idée de décaler les journées d’une heure en été est évoquée pour la première fois par Benjamin Franklin en 1784 qui y voit l’occasion d’économiser des bouts de chandelles en profitant au maximum du soleil. C’est cet argument qui a été mis en avant lors de la Première Guerre mondiale qui a vu cette idée être appliquée pour la première fois, avant de l’être à nouveau en 1976 après les chocs pétroliers qui ont fait bondir le coût de l’énergie.
Néanmoins, il s’avère en réalité que ces économies d’énergies ne sont que « marginales », selon une étude d’impact publiée en octobre 2017 par le Parlement européen. L’impact sur la consommation serait compris entre 0,5% et 2,5% selon la latitude des pays.
La santé
Les parlementaires à l’origine de cette évaluation ont évoqué de nombreuses études mettant en avant l’existence d’effets négatifs sur les êtres humains, comme les troubles du sommeil et les troubles d’humeur pouvant conduire à la dépression. D’après une étude publiée dans la revue Epidemiology en 2017 et réalisée sur près de 185 000 personnes, les diagnostics de dépression au moment du passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver augmentent de 11 %. « L’impact sur le biorythme humain pourrait être plus important que ce que l’on pensait auparavant », concède la Commission sur son site.
A l’inverse, le passage à l’heure d’été entraîne des effets positifs liés à l’augmentation des activités en plein air et au plaisir des longues soirées d’été.
La sécurité routière
C’est un élément souvent évoqué, mais « les éléments de preuve ne sont pas concluants en ce qui concerne le rapport entre les dispositions relatives à l’heure d’été et les accidents de la route », écrit la Commission. « En principe, la privation de sommeil liée à l’avancement de l’heure au printemps pourrait accroître le risque d’accidents. Dans le même temps, on considère que la clarté supplémentaire les soirs d’été a un effet positif sur la sécurité routière. Toutefois, il est généralement difficile de déterminer l’effet direct des dispositions relatives à l’heure d’été sur les taux d’accidents par rapport à d’autres facteurs. »
Malgré tout, en France, la sécurité routière appelle régulièrement les piétons à être très vigilants dans les jours qui suivent le changement d’heure, évoquant « un pic d’accidentalité de +40% pour les piétons en fin de journée ».
L’agriculture
Concernant l’élevage, le changement d’heure induit un changement des horaires de traites, qui perturbe le rythme des animaux. Certaines vaches par exemple vivent à ce moment là une période de stress, d’environ une semaine, dont découle une baisse de la production et de la qualité du lait.
Néanmoins, le rapport de la Commission établit que ces perturbations liées au changement d’heure « semblent avoir en grande partie disparu en raison de l’utilisation de nouveaux équipements, de l’éclairage artificiel et de technologies automatisées » et ajoute « qu’une heure de clarté supplémentaire pendant l’été peut aussi être un avantage, car cela permet d’étendre les horaires de travail pour les activités à l’extérieur, comme les travaux des champs et les récoltes ».
Le marché intérieur
Au delà, de ces principaux éléments, la Commission souligne les conséquences sur le marché intérieur européen. Les dispositions européennes relatives à l’heure d’été existent depuis les années 1980 et sont actuellement régies par la directive 2000/84/CE établie en 2001. Elle unifie les dates de changement d’heure en fixant l’obligation pour les États membres de passer à l’heure d’été le dernier dimanche de mars et de revenir à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre.
Quelque soit le résultat de la consultation, les Etats membres devront se prononcer unanimement pour modifier cette directive. La Commission souligne en effet que « l’autorisation de procéder à des changements d’heure de manière non coordonnée entre les États membres porterait préjudice au marché intérieur en entraînant une hausse des coûts des échanges transfrontières, des désagréments dans l’organisation des transports, des communications et des voyages, ainsi qu’une baisse de la productivité dans le marché intérieur des biens et des services ».
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