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Des cadres de Mobike lèveraient actuellement 20 millions de dollars auprès d’investisseurs externes dans le cadre d’un plan de scission de l’activité européenne, selon TechCrunch. Le spécialiste chinois du vélo en free-floating soutenu par Tencent et a été racheté par Meituan-Dianping l’année dernière pour 2,7 milliards de dollars. Il conserverait toutefois 49% des parts de la future entité européenne. Cette dernière vaudrait entre 80 millions et 100 millions de dollars.
Un repli sur le marché chinois
La possible scission des activités européennes de Mobike se verrait complétée d’ici à la fin juin. Paul Zhu, actuel European regional manager chez Mobike, deviendrait alors CEO de la nouvelle entité européenne. Elle intervient alors que l’entreprise a annoncé en mars dernier qu’elle s’apprêtait à se retirer de certains pays asiatiques pour se recentrer sur le marché chinois. Elle cherchait aussi à réévaluer ses unités dans d’autres marchés internationaux en pleine contraction du marché. Selon le Financial Times, Mobike brûlait l’année dernière 50 millions de dollars par mois.
Le service développé par Mobike revendiquait plus tôt cette année une présence dans plus de 200 villes à travers le monde, un parc de 10 millions de vélos en circulation l’année dernière, et 200 millions d’usagers. L’entreprise a levé 928 millions de dollars depuis son lancement, selon Crunchbase. Mobike, présent dans 23 villes en Europe (en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas), dont Paris, indiquait viser le demi-milliard d’utilisateurs à l’été 2018. Un objectif qui semble difficile à atteindre avec la fermeture de certains marchés internationaux.
Dans le cadre de ce plan de restructuration, dix employés devaient par ailleurs être mis à pied. Mobike aurait déjà licencié ses équipes opérationnelles en Asie-Pacifique, dont 15 employés et des contractuels à Singapour, en Thaïlande, en Malaisie, en Inde en en Australie. D’autres réductions de personnel étaient alors prévues en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine.
Jump et Motivate encore en jeu
Parmi les entreprises encore opérationnelles dans le vélo en free-floating dans le monde, malgré de nombreuses difficultés selon les pays, se trouvent encore Jump, racheté par Uber en avril 2018 et arrivé à Paris un an plus tard, ou encore Motivate, racheté par Lyft en juillet 2018. En avril dernier, Hellobike, soutenu par Ant Financial (Alibaba), prévoyait de lever prochainement entre 500 millions et un milliard de dollars. D’autres acteurs, tels que le Suisse Bond Mobility, misent plutôt sur des vélos électriques « haute-performance ».
En janvier dernier, Ofo, rival de Mobike, avait annoncé la dissolution de sa division internationale. Ses filiales internationales se préparaient elles aussi à faire faillite ou à être acquises. En cause: d’immenses problèmes de trésorerie et des millions de demandes de remboursement de cautions en Chine (l’équivalent d’environ 2,9 milliards de dollars), puis dans le monde.
Fondé en 2014, Ofo a levé au total près de 2,2 milliards de dollars, notamment auprès d’Alibaba Group. La start-up s’était lancée à la conquête du monde fin 2016, atteignant 50 villes en 2017, dont Paris, avant de commencer à se retirer de différents marchés mi-2018. Erigé pendant un temps en modèle de la start-up chinoise à succès, Ofo brûlait près de 25 millions de dollars par mois, selon le Financial Times, et a largement fini par échouer.
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Yalayolo Magazine