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La difficile transformation du commerce traditionnel a fait deux nouvelles victimes. Régis Degelcke président d’Auchan Retail depuis mars 2017 et Wilhem Hubner directeur général depuis décembre dernier ont été débarqués.
Auchan Retail, qui regroupe 95% des activités du groupe Auchan, a annoncé mercredi le départ « concerté » de Régis Degelcke et la suppression de la fonction de Wilhem Hubner.
Les deux hommes formaient un duo qui pour la première fois n’était pas membre de la famille Mulliez. Ils avaient pour mission de piloter le plan de transformation d’Auchan.
Ce plan baptisé « Vision 2025 » a pour ambition de renforcer la convergence des enseignes dans tous les pays et de transformer le groupe pour qu’il devienne un commerçant « phygital », c’est-à-dire alliant le meilleur du physique et du digital.
Même si le calendrier de transformation est plutôt en phase avec ce qui était prévu, les retombées se font attendre.
Au premier semestre 2018, le chiffre d’affaires était stable à 25,9 milliards d’euros (à change constant) par rapport à la même période l’an dernier. Mais l’Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) accusait une forte baisse de 18,5%, passant de 805 à 656 millions d’euros, soit 149 millions en moins dont 84 millions à cause du marché français.
Le 31 août dernier, en présentant ses résultats du premier semestre Wilhem Hubner, alors DG d’Auchan Retail, le reconnaissait « Auchan Retail est au plus fort de sa transformation et partout dans le monde nos équipes sont mobilisées pour la conduire suivant les orientations et les plannings fixés. Nos résultats financiers actuels ne reflètent pas encore cette énergie et les nombreuses avancées déjà réalisées ».
Edgard Bonte prend les rênes
Une lenteur qui a poussé l’association familiale Mulliez (l’AFM), propriétaire du groupe Auchan, à changer la direction. Edgard Bonte, 45 ans, a ainsi été nommé président d’Auchan Retail en remplacement de Régis Degelcke et prend également la présidence du directoire d’Auchan Holding.
Edgard Bonte est le gendre de Patrick Mulliez. Membre de l’association familiale Mulliez, il a mené à bien le redressement de l’enseigne de prêt-à-porter Kiabi (qui appartient également à la galaxie Auchan) dont il était président depuis huit ans. Il a par ailleurs été membre du conseil de gérance de l’Association Familiale Mulliez de 2010 à 2014.
Sa mission sera d’accélérer la transformation des magasins Auchan. Si les petites surfaces, le drive et le e-commerce se portent plutôt bien, il n’en est pas de même pour les hypermarchés. Certes, l’hémorragie de ses dernières années a été enrayée, mais aujourd’hui les hypers Auchan ne sont à l’équilibre que grâce aux ventes de carburant.
Les difficultés des hypers ne sont pas l’apanage du groupe Auchan. Face à la forte érosion des ventes dans les rayons non alimentaires, la plupart des géants de la grande distribution essaient de leur donner un nouveau souffle en ré-attribuant des mètres carrés à des activités plus profitables.
Ainsi Géant Casino développe des corners Cdiscount dans ses magasins et envisage de vendre une vingtaine d’hypers non rentables. Leclerc expérimente la revente de produits d’occasion, tandis que Carrefour fait de la place à des franchises Fnac-Darty. Au tour d’Edgar Bonte de livrer sa recette.
Auchan Retail emploie plus de 350.000 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 52 milliards d’euros en 2017 grâce à ses 3778 hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité à travers le monde, ainsi qu’avec le e-commerce et le drive dans certains pays.
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