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Le mouvement des « Gilets jaunes » dure depuis trois semaines, et les annonces du Premier ministre, Edouard Philippe, mardi 4 décembre 2018, n’ont pas suffi à calmer leur colère.
Ce qui était à la base un mouvement contre la hausse des taxes sur les carburants a depuis évolué en contestation plus vaste contre la politique d’Emmanuel Macron et de son gouvernement.
Aujourd’hui, ce sont d’autres causes qui s’ajoutent, avec des revendications multiples. Voici quelle est la situation actuelle.
La pénurie de carburants — conséquence de blocages de plusieurs dépôts de carburants par les ‘Gilets jaunes’ et des indépendants des travaux publics — se propage sur le territoire.
Le blocage des dépôts de Lorient et Brest, en Bretagne, depuis une semaine, par les indépendants des travaux publics, a été levé ce mardi. Ils protestaient contre la hausse des taxes sur le gazole non routier (GNR), utilisé par les engins de chantier, prévue pour le 1er janvier 2019. Edouard Philippe a annoncé la suspension de cette mesure pendant six mois, ce qui semble avoir satisfait ceux qui bloquaient ces sites.
Dans le Sud-Est, un dépôt situé à Puget-sur-Argens (Var) a été débloqué par la gendarmerie mardi matin.
Mais les difficultés d’approvisionnement et la ruée des automobilistes sur les stations-service, par peur de se retrouver en panne, font que de nombreuses stations-service sont partiellement ou totalement à sec.
Lundi à 18h44, on comptait 124 stations-service en rupture totale de carburant (en orange ci-dessous) selon le site Essence&co. La pénurie était concentrée sur l’ouest du pays.
Aux stations en rupture totale, il faut ajouter celles en rupture partielle (en jaune sur la carte).
Depuis lundi, des lycéens se sont joints au mouvement de contestation. Environ 200 lycées étaient bloqués mardi, et la mobilisation continue, principalement dans les académies de Marseille et Créteil, mais pas uniquement, selon le ministère de l’Education nationale.
Les lycéens protestent contre la plateforme Parcoursup, ainsi que contre la réforme du bac qui doit s’appliquer en 2021, pour les élèves actuellement en seconde, et la mise en place du service national universel.
Des revendications qui rejoignent celles des « Gilets jaunes », selon le syndicat lycéen UNL. « On a des revendications à porter mais la colère vient de la même source que celle des ‘gilets jaunes’, le gouvernement a fait des réformes destructrices », explique à l’AFP son président, Louis Boyard, cité par France Info.
Des universités sont également bloquées. Les étudiants protestent contre la hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers. Les campus de Tolbiac (Panthéon-Sorbonne) et Censier (Sorbonne Nouvelle) à Paris sont notamment bloqués ce mercredi.
Blocus à #Tolbiac. Nouvelle AG à 10h. Les étudiants tentent de laisser entrer les étudiants pour que l’amphi soit rempli. pic.twitter.com/KT4Bwv57U2
— Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 5 décembre 2018
D’autres mouvements de protestations sont prévus pour les jours qui viennent. Dès dimanche soir, les syndicats CGT et FO Transports appellent les routiers à la grève illimité. Et à l’appel de la FNSEA, des agriculteurs manifesteront toute la semaine prochaine.
Les syndicats de transporteurs routiers protestent contre les mesures annoncées par le Premier ministre sur le pouvoir d’achat et contre un décision récente du Conseil d’Etat qui invalide un décret sur la majoration de leurs heures supplémentaires.
La FNSEA manifeste elle pour réclamer l’application des ordonnances de la loi Alimentation.
A cela s’ajoute le mouvement des « Gilets jaunes » qui se poursuit, avec un appel à manifester le 8 décembre, pour le quatrième samedi consécutif.
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Yalayolo Magazine