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Une semaine après qu’Emmanuel Macron annonce des mesures en faveur du pouvoir d’achat et au lendemain d’un « acte 5 » de la contestation des Gilets jaunes qui a moins mobilisé, le Premier ministre Edouard Philippe a déplié le mode d’emploi de la mise en application de ces mesures dans un entretien avec le quotidien Les Echos.
Il y prévient que le déficit public de la France atteindra environ 3,2% du PIB en 2019 et que les mesures annoncées pour les « Gilets jaunes » — estimée à 10 milliards d’euros par an — seront compensées par des dispositions concernant les entreprises et l’Etat.
« La mobilisation de samedi dernier a été plus faible et plus calme. J’y vois l’effet des propositions formulées par le président de la République, à la fois sur les mesures et la volonté de lancer un grand débat national », a déclaré Edouard Philippe, qui assure avoir « reçu le message des Français : ils veulent que nous allions plus vite sur le pouvoir d’achat tout en les associant davantage à la décision. »
Concernant l’application des mesures annoncées par Macron, Edouard Philippe a annoncé :
- la hausse de 100 euros du Smic « passera par une hausse massive de la prime d’activité (…) Dès le 5 février, la prime sera versée pour compléter le salaire de janvier et atteindre ainsi la hausse de 100 euros » ;
- la prime d’activité sera élargie à 5 millions de foyers (contre 3,8 actuellement) et concernera « tous les salariés célibataires sans enfant auront 100 euros de plus jusqu’à 1560 euros net de revenus », elle comprend aussi « les indépendants et les fonctionnaires dont les rémunérations sont proches du smic » ;
- par exemple : « avec un enfant, une mère célibataire pourra percevoir la prime jusqu’à 2000 euros de salaire. Un couple de deux enfants, dont l’un gagne le smic et l’autre 1750 euros, verra ses revenus augmenter de 200 euros. »
- un gain moyen de 400 euros par an pour les salariés avec la défiscalisation des heures supplémentaires ;
- la prime exceptionnelle sera totalement défiscalisée d’impôts, de charges sociales, et de CSG-CRDS, « jusqu’à un montant de 1000 euros, pour les salariés qui gagnent moins de trois fois le SMIC ». « Cette prime pourra être versée librement par l’entreprise, dans des conditions simples et lisibles ».
- une augmentation de la CSG (qui finance la baisse des charges des salariés) pour seulement 30% des retraités, contre 60% touchés précédemment ;
Concernant le financement des mesures, le Premier ministre a évoqué :
- un report d’un an de la diminution du taux de l’impôt sur les sociétés de 33% à 31% pour les entreprises ayant plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires afin que les grandes entreprises participent à « dégager une recette supplémentaire de l’ordre de 1,8 milliard d’euros »
- la création d’une taxe sur les grandes entreprises du numérique (GAFA) qui devrait permettre de générer 500 millions d’euros de recettes dès 2019
- une révision « de ce qu’on appelle la ‘niche Copé’ sur les opérations intra-groupe des entreprises, qui rapportera de l’ordre de 200 millions d’euros »
- « 1 à 1,5 milliard d’euros d’économies » sur les dépenses de l’Etat.
Concernant les conséquences pour les comptes publics :
- une légère augmentation du déficit du fait de l’accélération de la baisse des impôts, contenu à 3,2% pour 2019
- une dégradation de 0,9 point de PIB en 2019 liée à la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse de charges pérenne
Edouard Philippe a aussi évoqué des mesures sur lesquelles son gouvernement ne reviendrait pas:
- la bascule du CICE en baisse de charges — « baisser le coût du travail tout en augmentant le pouvoir d’achat est indispensable pour notre pays »;
- la suppression de l’ISF, « qui a contribué à l’amélioration de l’attractivité de la France » et « augmenté » les investissements étrangers en France. « La France va tirer parti du Brexit », a-t-il ajouté.
L’ensemble des dispositions annoncées devra être débattu au Parlement à compter de la semaine prochaine.
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