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Si la carte de crédit reste encore majoritairement utilisée en Europe, l’heure est en revanche au paiement mobile en Chine. Payer avec son smartphone est désormais un réflexe pour de nombreux Chinois grâce au QR Code, ce code-barres bidimensionnel constitué de modules noirs dans un carré à fond blanc dont l’agencement des points permet de définir l’information que contient le code. Selon iResearch, les paiements effectués avec des appareils mobiles par les consommateurs chinois ont atteint 38 milliards de yuans en 2016, soit 5 500 milliards de dollars. A titre de comparaison, les paiements mobiles aux États-Unis ont totalisé 112 milliards de dollars l’an passé, selon Forrester Research.
Le QR Code, qui a vu le jour sous l’impulsion de l’entreprise japonaise Denso-Wave en 1994 pour assurer le suivi des pièces détachées dans les usines de Toyota, permet d’offrir aux Chinois une nouvelle expérience de paiement, au détriment des espèces qui tendent à disparaître. En effet, le code-barres présente l’avantage d’optimiser le parcours client de l’utilisateur en le simplifiant au maximum.
Un partenaire de poids pour l’économie de partage
Au-delà du paiement, le QR Code offre surtout la possibilité de stocker plus d’informations qu’une carte bancaire ou qu’un code-barres classique. Ainsi, il permet directement de se connecter à une borne Wi-Fi, de déclencher un appel téléphonique, d’envoyer un mail ou encore d’ajouter une carte de visite virtuelle ou un rendez-vous dans son agenda électronique.
L’essor du QR Code fait écho à celui de l’économie de partage qui se sert des nouvelles technologies pour se développer. En Chine, la start-up Mobike, qui développe un service de partage de vélos, a décidé d’avoir recours au code-barres pour donner plus de liberté à ses utilisateurs. En effet l’application mobile de la jeune pousse chinoise géolocalise les vélos disponibles, qui peuvent être débloqués en scannant un QR Code présent sur chaque vélo. «La Chine a commencé la transition vers une économie sans caisse plus rapide qu’on aurait pu l’imaginer, en grande partie à cause de la propagation virale du code-barres bidimensionnel», explique Chen, professeur et chercheur à l’Institut de psychologie de l’Académie chinoise des sciences à Pékin, cité par le South China Morning Post.
Un nouveau point de contact qui touche toute la société
La facilité d’utilisation du QR Code bouleverse d’ores et déjà sensiblement le comportement des Chinois. Et pour cause, certains restaurants chinois ont épinglé des code-barres sur la poitrine de leurs serveurs pour permettre aux clients de scanner le QR Code pour laisser un pourboire s’ils sont satisfaits du service. D’après le Beijing Morning Post, le QR Code a engendré une amélioration significative du service aux yeux des clients et permis à certains serveurs de gagner jusqu’à 3 000 yuans supplémentaires par mois.
Ce nouveau point de contact vient même s’immiscer jusque dans les événements les plus intimes des familles chinoises. Ainsi, une demoiselle d’honneur portait un code-barres lors d’un mariage à Pékin pour collecter de l’argent auprès des invités afin de faire un cadeau aux mariés, d’après le China Youth Daily. Cependant, le QR Code n’est pas seulement l’apanage de la classe moyenne ou aisée. Un mendiant à Jinan, dans la province du Shandong, portait ainsi un QR Code autour du cou pour permettre aux passants de lui donner de l’argent via un simple scan, rapporte le South China Morning Post.
Le code-barres, terrain de jeu favori des cybercriminels
Malgré les multiples usages qui découlent du QR Code, la sécurité du dispositif doit encore être renforcée. Un rapport datant de mars dans le Southern Metropolis Daily indique qu’environ 90 millions de yuans ont été volés via des escroqueries par QR Code dans la seule province de Guangdong.
La plupart des cybercriminels sont en effet capables de remplacer les codes légitimes des commerçants par des codes erronés accompagnés d’un virus programmé pour voler les informations personnelles des consommateurs. La question de la sécurité est d’autant plus prégnante dans la mesure où certains experts en cybersécurité ont estimé qu’un quart des logiciels malveillants trouvés sur les smartphones sont transmis par des QR Codes, précise le South China Morning Post.
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