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Bolt avait prévenu au début du mois lors de son changement de nom (précédemment Taxify) : la plateforme estonienne de VTC, qui a atteint le stade de licorne au printemps 2018, compte bien enrichir son offre pour tenter de prendre du terrain au géant américain Uber. Après avoir d’abord proposé une plateforme de commande de taxis à son lancement en 2013, Bolt a ensuite développé des services de VTC, de moto-taxis, puis de trottinettes électriques en free-floating (dont le nom Bolt a été repris pour l’ensemble de la société). L’entreprise, qui compte 25 millions d’utilisateurs dans 30 pays, principalement en Europe et en Afrique, songerait en outre à développer de nouvelles offres de transport individuel mis en relation avec les transports en commun.
En plus de cette approche « Mobility-as-a-Service (MaaS) », Bolt s’apprête désormais à étendre son activité à la livraison de repas et ainsi à se positionner face à Uber Eats. Le service, dont le nom n’a pas été dévoilé, sera lancé cet été dans les principaux marchés en Europe et en Afrique de la marque. Il sera d’abord déployé en Estonie, le pays d’origine de l’entreprise des fondateurs Markus et Martin Villig, et en Finlande. Soit deux pays où Uber n’est pas présent, mais aussi en Afrique du Sud, où le géant américain dispose d’une activité.
Des marchés clés où existe déjà toutefois une forte concurrence
De manière plus générale, les marchés d’Europe de l’Est et d’Afrique, toujours relativement délaissés par Uber, peuvent faire figure de marchés clés pour Bolt, où il peut espérer devenir leader de la livraison de repas. Rappelons qu’à ce jour, Bolt n’a aucune présence aux Etats-Unis, royaume d’Uber. A noter toutefois que le spécialiste du VTC ne sera pas le premier service de ce genre à arriver en Estonie et en Finlande : des entreprises comme Tellitoit ou GrubHub sont présentes dans le premier, Foodora dans le second, et Wolt dans les deux pays.
Le nouveau service de livraison de repas sera ensuite généralisé à d’autres pays (dont la France), où se trouvent déjà un grand nombre de rivaux de taille. Dans l’Hexagone, par exemple, Bolt devra faire face non seulement à Uber Eats, mais aussi à Just Eat, FoodChéri ou Deliveroo. Par le passé, certains n’auront pas su faire face à cette concurrence, à l’image du Belge Take Eat Easy, du Français Tok Tok Tok, ou de l’Allemand Foodora (filiale de Delivery Hero), qui avait annoncé l’été dernier l’arrêt définitif de son service en France, ainsi qu’en Italie, aux Pays-Bas et en Australie, faute de repreneur. «Dans les marchés où nous ne sommes pas numéro un et où nous ne voyons pas de moyen d’obtenir cette place (…) nous arrêtons nos activités», avait alors indiqué Niklas Östberg, CEO de Delivery Hero.
Du côté de la plateforme estonienne, Bolt a indiqué qu’elle s’appuiera sur son réseau déjà existant de « centaines de milliers de chauffeurs partenaires » pour développer le service. Si Bolt n’explique pas en détail ce que cela signifie – ni ne fournit de précisions sur les tarifs ou le nombre de restaurants concernés –, on peut supposer que le service ne se concentrera pas nécessairement sur le recrutement de livreurs spécifiquement pour le service.
Bolt, qui revendique un modèle rentable en Estonie, a levé un total de 177,2 millions d’euros depuis sa création, notamment auprès de Didi Chuxing, géant chinois des VTC.
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Yalayolo Magazine