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Avec plus de 300 milliards d’euros sous gestion à travers le monde, HSBC Private Banking est un leader incontestable de la banque privée. Arrivé en 2014 à la tête de la branche en France, François Essertel, membre du comex de HSBC France, détaille la stratégie d’un secteur en très forte croissance.
Yalayolo Magazine France : Quel est votre client type?
François Essertel : C’est un entrepreneur dont l’entreprise a été vendue entièrement ou en partie, d’une valorisation minimum de 50 millions d’euros. Nous avons également des patrons de fonds d’investissement, des dirigeants du CAC 40 ou des gens au profil relationnel important et qui ont, par leur parcours professionnel, des actifs conséquents à nous confier. Notre banque privée est très ciblée. En revanche, pour certaines banques privées, les seuils sont bien plus bas que les nôtres, à partir de 1 million ou 2 millions d’euros par exemple.
Yalayolo Magazine France : comment décririez-vous votre modèle?
François Essertel : Nous sommes une ligne demétier clairement autonome, au sein d’un grand groupe, avec une offre produit/service/conseil très spécifique au segment gestion de fortune. En France,HSBC travaille également en synergie avec les autres lignes de métier, avec la banque d’entreprise, de financement et d’investissement, et aussi de détail. Nous sommes la principale banque internationale en France, hormis les acteurs domestiques, à être présente sur tous les métiers. HSBC est la banque d’une ETI sur deux dans l’Hexagone.HSBC est aussi la seule banque en France à disposer d’un rating doubleAchez S&P. Celanous permet en particulier de mettre notre bilan à disposition des entrepreneurs et des investisseurs pour les accompagner dans leurs opérations privées et de transformation de leur patrimoine professionnel en patrimoine privé. Nous nous occupons de 2500 familles en France. Nous gérons 11 milliards d’encours clients. Ces cinq dernières années, nous avons connu une croissance de 60 %.
Yalayolo Magazine France : Qu’est-ce qui rend HSBC légitime sur le marché de la banque privée ?
François Essertel : Ce qui nous différencie des autres, c’est d’être une banque privée exclusive avec des services absolument personnalisés et avec une offre globale et internationale. Une offre globale qui permet d’accompagner tous les besoins de nos clients (corporate, real estate, service à la famille, banque du quotidien) avec la volonté d’être un partenaire stratégique qui a un impact fort sur le développement du patrimoine de nos clients. Uneoffre internationale de par notre présence directe et notre expertise sur lesmarchés financiers, notamment en Asie. En France, la croissancedu marché de la banque privée sur le segment supérieur à 30 millions d’euros est estimée selon accompagnement global. La génération de nos parents devenait fortunée plus tardivement et gérait ses actifs demanière plus stable dans une optique principale de transmission. Aujourd’hui, les cycles sont plus courts et les événements de liquidités interviennent beaucoup plus tôt, entre
30 et 40 ans. C’est pourquoi il faut continuer à accompagner nos clients dans leurs différentes vies d’entrepreneur et d’investisseur.
Yalayolo Magazine France : Quelle est votre méthode?
François Essertel : Il faut anticiper les ruptures et les thématiques de demain. Nous sommes une banque innovante, du côté des entrepreneurs, et nous sommes capables d’identifier les grands mouvements internationaux et de leur donner accès à notre réseau. Par exemple, le 31 janvier, nous avons réuni un club d’entrepreneurs et d’investisseurs pour leur permettre de partager leurs visions et d’éventuellement saisir des opportunités. Notreméthode repose sur l’expertise et le conseil qui nous permettent en amont de faire le diagnostic d’un patrimoine, de comprendre sa structuration et d’organiser sa gouvernance. Dans un deuxième temps, notre approche très personnalisée nous permet de proposer une allocation globale d’actifs. Ce qui nous différencie, c’est également l’accompagnement de la next generation et notre capacité à initier des sujets
corporate (financement des holdings, sorties des minorités, financement des droits de donation…).
Yalayolo Magazine France : Qu’est-ce que la next generation ?
François Essertel : Ce sont les enfants de nos clients, mais aussi les jeunes entrepreneurs. Nous avons lancé une équipe qui gère de façon transversale ces entrepreneurs qui ont réussi un premier tour de table et qui sont dans un modèle de start-up. Nous avons identifié environ 150 start-up que nous suivons. Nous les approchons sous différents angles et ils seront aussi accompagnés par notre banque d’entreprise. Ils sont invités à nos événements et, selon leurs besoins, formés sur les thèmes d’ingénierie patrimoniale. Nous sommes attachés à les mettre en contact avec des investisseurs et des clients qui sont également des investisseurs potentiels.
Yalayolo Magazine France : Quel est l’âge moyen de ces clients next generation ?
François Essertel : Environ 30 ans. Ce qui importe c’est de faciliter leurs projets et de leur donner accès à des experts et à un réseau. Pendant très longtemps, cela a été le slogan deHSBC,«Make people connect.» Cela reste le cas aujourd’hui dans notre activité.
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