[ad_1]
«Je t’aime, moi non plus.» Ainsi pourrait se résumer la relation entre Google et Pékin. Peu appréciée par le pouvoir en place en Chine, la firme américaine mise pourtant sur l’Empire du Milieu pour s’attacher les services des meilleurs talents chinois, très courtisés par les grands groupes locaux et mondiaux.
Dans ce cadre, Google a annoncé l’ouverture d’un centre de recherche dédié à l’intelligence artificielle à Pékin. Dirigé par Fei-Fei Li, directrice scientifique de Google Cloud en charge de l’intelligence artificielle, ce laboratoire a vocation à faire progresser l’intelligence artificielle en effectuant ses propres recherches, mais aussi en «finançant des conférences et des ateliers au sein de la communauté scientifique chinoise spécialisée dans ce domaine».
La Chine veut devenir le leader mondial de l’IA d’ici 2025
Baptisé «Google AI China Center», le laboratoire chinois indique avoir d’ores et déjà «recruté des talents de haut vol», mais une vingtaine de postes restent à pouvoir, si l’on en croit le site de recrutement de Google. L’équipe basée à Pékin travaillera de concert avec d’autres experts mondiaux de l’intelligence artificielle situés dans les bureaux de Google à travers le monde, notamment à New York, Toronto, Londres et Zurich.
L’implantation de ce centre de recherche à Pékin intervient dans un contexte favorable à l’intelligence artificielle en Chine. Et pour cause, la Chine ambitionne tout simplement de devenir le leader mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2025. Pékin a annoncé en juillet dernier un plan de développement national en faveur de ce secteur pour que l’industrie de l’intelligence artificielle génère plus de 20 milliards de dollars à l’horizon 2020 et près de 60 milliards de dollars d’ici 2025. Avec un tel plan, la Chine entend rivaliser avec les leaders américains du marché, qui ne sont autre que Microsoft et… Google.
Les BATX en embuscade
Malgré l’attractivité de la Chine en matière d’intelligence artificielle, Google entretient une relation plus que difficile avec Pékin. En effet, le moteur de recherche du géant du numérique est censuré depuis 2010 par le gouvernement chinois, qui a également bloqué la plupart de ses services au gré de ses envies dans les années qui ont suivi.
De plus, Google doit faire face aux BATX, que sont Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi, qui s’arrachent les meilleurs ingénieurs chinois dans l’intelligence artificielle. Preuve des ambitions des géants chinois dans ce domaine, Alibaba a annoncé son intention d’investir plus de 15 milliards de dollars dans la recherche et développement au cours des trois prochaines années. L’enveloppe doit notamment permettre d’ouvrir huit centres de recherche à travers le monde, qui travailleront notamment sur l’intelligence artificielle.
[ad_2]
Yalayolo Magazine