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Gilbert Espitalier-Noël est nommé au poste de CEO de Beachcomber Resorts & Hotels, pionnier et leader de l’hôtellerie à l’Ile Maurice, le 1er juillet 2015. Il possède une solide expérience dans les secteurs de l’agro-industrie, de l’immobilier et de l’hôtellerie. Il a également présidé plusieurs institutions du secteur privé, parmi lesquelles la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’île Maurice, le Joint Economic Council et la Mauritius Sugar Producers Association. Il a aussi été le vice-Président de la Mauritius Export Processing Zone Association. Gilbert Espitalier-Noël est titulaire d’un MBA de l’INSEAD.
Pourquoi avoir choisi le secteur de l’hôtellerie ?
Gilbert Espitalier-Noël : C’est un secteur qui, dans le monde, est en essor. C’est un secteur particulièrement intéressant, car il regroupe plusieurs choses : la finance, le contact avec les gens, l’architecture, le développement de nouveau concept, la gestion des équipes qui est pour moi quelque chose d’extrêmement important. Beachcomber Resorts & Hotels est un groupe à Maurice qui figure parmi les plus grands groupes mauriciens. On emploie plus de 4 500 personnes. On a des activités très internationales (Seychelles, Marrakech). C’était une opportunité dans un secteur très passionnant.
Comment arrive-t-on à gérer un complexe hôtelier ?
« Gérer un groupe d’hôtels n’est pas si différent que de gérer une autre activité. C’est avant tout une histoire d’homme. Mon plus grand challenge est de garder des équipes motivées, des équipes soudées, de travailler ensemble et de réussir à créer une énergie qui fait que 1+1= 3 et pas 2. C’est une gestion financière, certes, mais la plus importante et je dirai la plus difficile, c’est la gestion humaine. »
Quelle est la clientèle de Beachcomber Resorts & Hotels ?
« La clientèle est d’abord européenne, les Français et les Réunionnais sont majoritaires, puis les Anglais, les Sud-Africains et les Allemands. »
L’île Maurice est toujours une destination convoitée ?
« Oui très convoitée, ce qui est intéressant, c’est qu’après la crise, l’île Maurice a réouvert ses frontières en octobre 2021, et on voit le haut de gamme cinq étoiles performer mieux que les quatre étoiles. Il y a une reprise de la destination perçue comme une destination haut de gamme. »
Avez-vous rencontré des difficultés pendant la crise ?
Oui, la crise a été extrêmement compliquée. On est un petit pays avec un marché intérieur quasi-inexistant. On avait les frontières fermées pendant 18 mois donc nos hôtels étaient fermés. C’était très dur, mais on a reçu, fort heureusement à deux niveaux, l’aide gouvernementale d’une part pour le support des salaires ce qui nous a permis de garder l’ensemble de nos employés et des aides bancaires sur le très long terme. Ces deux contributions ont permis au secteur de rester vivant. »
Comment s’est déroulée la réouverture de vos établissements ?
On est de loin le plus grand groupe avec 2 200 clés en haut de gamme. L’ouverture était très intéressante. On a malheureusement été mis sur la liste rouge écarlate de la France. Ce qui nous a plombé notre haute saison, mais autrement surtout depuis le mois de janvier, on a été remis sur une liste plus raisonnable. On a été très heureux de la vitesse de la reprise. On a assez bien géré nos coûts et nous n’avons pas baisser nos prix. Nous avons publiées nos résultats dernièrement. C’est le second trimestre profitable d’après-crise. Cette année, la perspective est de retrouver un niveau d’occupation d’avant crise. Pour la prochaine année financière, les perspectives sont encourageantes. »
Êtes-vous préparé dans l’éventualité d’une nouvelle crise ?
Je n’arrive pas à imaginer. On n’est jamais préparé à des crises comme celle-là. Le problème, c’est que les crises ne se suivent pas déjà, mais si elles se suivaient, elles ne se ressembleraient pas. Je crois que ça tout dépend du type de crise. Avec la crise ukrainienne, on vit autre chose et elle a un impact énorme sur nos coûts d’opérations surtout pour une petite île comme l’île Maurice qui importe la quasi-totalité de son vin, de son whisky, de sa nourriture que l’on sert dans les hôtels. On a une inflation importée qui est extrêmement coûteuse. Je ne suis pas sûr que l’on peut se préparer à des crises comme celle que l’on a traversé. »
Nous avons vraiment un positionnement famille que nous réaffirmons tous les jours avec un ensemble de facilité pour tous les âges. On est la référence de l’hôtellerie mauricienne. Chaque hôtel a vraiment une histoire spécifique à raconter et à offrir
Quelle est l’identité de Beachcomber Resorts & Hôtels ?
« On est une collection d’hôtels sous une même marque (Beachcomber). Mais tous les hôtels ont des noms très distincts, aussi connu que la marque elle-même (le Royal Palm, le Paradis…). C’est une collection d’hôtels qui a des standards communs. Beachcomber Resorts & Hôtels a pour cœur de cible les familles. Nous avons vraiment un positionnement famille que nous réaffirmons tous les jours avec un ensemble de facilité pour tous les âges. On est la référence de l’hôtellerie mauricienne. Chaque hôtel a vraiment une histoire spécifique à raconter et à offrir. On a des spécificités dans chacun de nos hôtels et chacun fait vivre des expériences authentiques mais, toujours avec la touche Beachcomber. »
Le groupe a obtenu la certification EarthCheck Silver, l’environnement est une priorité pour vous ?
« Ça fait longtemps que l’on a une fibre environnementale particulière. On est un acteur majeur dans l’île. On a une responsabilité importante à ce niveau-là. Ça fait des années que l’on fait énormément pour l’environnement. EarthCheck, c’est une certification qui vient voir et vérifier que nos standards sont en place, que l’on mesure les consommations diverses et variées. C’est principalement pour cela que l’on a fait cette certification. Ça nous donne la rigueur nécessaire pour que l’on progresse d’année en année. EarthCheck a trois niveaux de certification (bronze, argent et or). Nous sommes argent pour le moment. On ne peut pas avoir l’or avant 10 ans de certification, donc ça engage vraiment l’entreprise dans la durée. Il y a de très nombreux critères. Nous avons installé des panneaux photovoltaïques, nous gérons la gestion des déchets alimentaires, la consommation d’eau, l’électricité… C’est une grande priorité pour nous et c’est un engagement très fort, car on y croit et parce que c’est commercialement très payant. Il y a un sujet qui nous interpelle énormément et qui nous touche en direct, ce sont les lagons qui sont une ressource importante pour le pays et l’industrie touristique. On remarque le réchauffement climatique à Maurice avec le blanchissement des coraux par exemple, c’est un vrai souci. Il y a beaucoup de recherches là-dessus. Certains coraux résistent plus que d’autres. C’est un sujet qui nous concerne et nous passionne. »
À travers la Fondation Espoir et Développement que vous avez développé, l’aspect social est également très important pour Beachcomber ?
« On a un engagement social très fort à travers notre Fondation. C’est un engagement social longue durée. Le « Projet Employabilité Jeunes », permet chaque année à 300 jeunes de 16-18 ans venant de zones défavorisées, d’être formés dans nos hôtels. Ils obtiennent, à l’issue de l’année, une certification et sont employables. On est très heureux de voir que depuis quinze ans certains sont devenus directeur de restaurant, superviseur, etc. Tous les ans, on fait une remise de certificat. C’est très émouvant. On a l’impression d’apporter un vrai plus à la société. »
Notre signature « Art of Beautiful », célèbre la beauté des lieux et la bonté du coeur
Comment voyez-vous le groupe dans 10-20 ans ?
« On a connu des phases d’internalisation avec des créations aux Seychelles, au Maroc. Au cours des dernières années, on s’est beaucoup recentré sur nos opérations mauriciennes pour essayer de résoudre un certain nombre de problèmes. Aujourd’hui, je considère qu’en sortie de crise, on a une jeune et belle équipe qui est en train de progressivement prendre les commandes du groupe et qui sera capable de redémarrer une internalisation dans la zone de l’océan indien. Je pense que c’est la direction que le groupe prendra. Pour le moment, on est en constante évolution, on innove. Notre signature « Art of Beautiful », célèbre la beauté des lieux et la bonté du coeur, car ce sont nos artisans et nos employés qui sont à la source de ce service d’excellence. On est très proche de l’hospitalité mauricienne, on collabore et promeut la destination tous ensemble. »
Quel est le prochain événement du groupe ?
« Le groupe fêtera ses 70 ans en septembre. 70 ans d’expertise et de savoir faire, d’où notre position de pionnier et leader. C’est un moment important dans la vie de l’entreprise. Nous le célébrerons avec nos artisans et nos clients.»
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