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Et si les cryptomonnaies mettaient fin au monopole gouvernemental de la création de monnaie ? L’analyse de la situation turque pourrait fournir une réponse.
Pour connaître l’avenir des cryptomonnaies, il suffit de regarder du côté de la Turquie. La valeur de la monnaie du pays, la livre turque, est en train de plonger, enregistrant une baisse de 40 % par rapport au dollar depuis septembre. Le taux d’inflation officiel est de 36 % et continue d’augmenter. C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes se tournent vers les cryptomonnaies. Le bitcoin est très volatile et a pris un sérieux coup récemment, mais les acheteurs turcs estiment que sa valeur à long terme est à la hausse, comme c’est le cas depuis sa création.
Ce qui est vraiment intéressant, et qui devrait faire réfléchir les banques centrales du monde entier, c’est que la cryptomonnaie plébiscitée en Turquie est le Tether. Pourquoi ? Parce que le Tether est un « stablecoin », une catégorie de cryptomonnaie liée à un actif spécifique (dans le cas du Tether, le dollar américain).
Correctement structuré et transparent quant aux actifs réels qui le soutiennent, un stablecoin pourrait devenir une alternative à la monnaie publique. Sa stabilité le rend utilisable pour les transactions commerciales, notamment celles impliquant des contrats à long terme.
Face à une telle menace, le gouvernement turc a interdit l’an dernier les cryptomonnaies comme moyen de paiement. Cependant, de telles interdictions finissent par échouer. L’attrait des cryptomonnaies réside précisément dans le fait qu’elles évitent les systèmes de paiement bancaires et financiers traditionnels. Les utilisateurs apprécient leur rapidité et la protection qu’elles offrent contre les gouvernements cupides.
Lorsque la population ne fait pas confiance à sa monnaie nationale, elle trouve des substituts plus fiables. C’est la raison pour laquelle le dollar, malgré tous ses problèmes, est toujours la devise préférée dans le monde. Plus de la moitié des dollars en circulation sont utilisés en dehors des États-Unis.
La situation en Turquie est particulièrement instructive. La banque centrale du pays a imprimé trop de lires. La masse monétaire de base en Turquie a augmenté de 50 % l’année dernière. Au lieu de refroidir les presses à imprimer, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a pris pour boucs émissaires les vendeurs de nourriture, les étrangers et d’autres groupes, tout en exigeant que la banque centrale turque baisse les taux d’intérêt.
Il n’est pas étonnant que les deux tiers des dépôts bancaires en Turquie soient libellés en devises étrangères, principalement en dollar et en euro. La crainte est qu’un gouvernement aux abois ne saisisse ces dépôts et ne les remplace par des livres turques.
Pour soutenir sa monnaie nationale, la Turquie a mis en place en décembre dernier un système dans lequel le gouvernement garantirait la compensation de toute dépréciation de la livre par rapport au dollar sur les comptes d’épargne spéciaux en livres. Cependant, là encore, les Turcs sont de plus en plus sceptiques à l’égard de ces promesses gouvernementales, d’où l’intérêt croissant pour les cryptomonnaies.
La Turquie est un exemple extrême en matière d’inflation, mais les États-Unis et d’autres pays évoluent également, bien que plus lentement, dans la mauvaise direction.
Le processus de remise en cause du monopole gouvernemental de la création de monnaie par les cryptomonnaies stables ne fait que commencer.
Article traduit de Yalayolo Magazine US – Auteur : Steve Yalayolo Magazine
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