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La Grande Serre | La Grande Serre
Et si l’on choisissait son entreprise en fonction de l’espace de travail qu’elle peut offrir ? Aux open space impersonnels, pourquoi ne pas opter pour des lieux réchauffés par une végétation luxuriante ? Cette idée de mettre la nature au centre du bureau, c’est le pari qu’ont fait Maud et Perrine, les fondatrices de La Grande Serre. Leur offre de création végétale transforme des espaces cloisonnés en lieu de vie design où la nature a repris ses droits. Un argument qui fait mouche auprès des entreprises, qui cherchent à faire revenir les salariés dans leurs locaux délaissés par la crise sanitaire.
Comment répondre au besoin de nature, de plus en plus vital, des citadins ? Cette question, Perrine et Maud l’ont abordé, à leurs débuts, à travers le prisme de nos lieux de vie privés, qu’elles ont entrepris de verdir en suivant le rythme des saisons. Des appartements aux espaces de travail, il n’y a qu’un pas, que les deux jeunes femmes ont franchi en saisissant l’opportunité donnée en 2015 par Deliveroo, dont les bureaux étaient voisins de leur atelier. L’entreprise les met alors au défi de végétaliser leur espace pour en faire un lieu de vie à leur image, dynamique et disruptif. Un challenge relevé haut la main par le duo inspiré, qui voit au fil des mois leur carnet de commandes se remplir. « D’avril 2016 à novembre 2016, notre activité a basculé d’un modèle B2C à B2B, porté par l’engouement des office managers de plusieurs startups, qui ont vu dans notre offre un vecteur de différenciation pour attirer et fidéliser les salariés » explique Perrine, co-fondatrice de La Grande Serre.
Basé à Pantin, leur atelier abrite une jungle urbaine, par lequel transitent les plus belles plantes avant d’être livrées à vélo par leurs jardiniers, tous recrutés en CDI. « Nos jardiniers sont nos meilleurs ambassadeurs, ils exercent un métier physique doté d’une forte dimension commerciale. Nous avons choisi de les payer au-dessus du marché, car les valeurs du bien-être au travail que nous défendons à travers notre entreprise, nous sommes les premiers à les appliquer » poursuit la jeune femme aux convictions solidement ancrées. Rien d’étonnant lorsqu’on apprend que Perrine et Maud ont débuté leurs parcours universitaires en fac de philosophie. Une passion qu’elles distillent au quotidien en proposant régulièrement à leurs collaborateurs des formations axées sur le développement personnel.
En lançant La Grande Serre en 2016, Perrine et Maud ont défriché un marché relativement délaissé par les acteurs traditionnels que sont les fleuristes, les jardineries ou les exploitants en vente directe. « Nous sommes parties du constat qu’il y a une forte envie chez les citadins à être entouré de vert, contrebalancée par un manque de savoir-faire, tant dans la sélection des plantes que dans leur entretien, qui en bride la consommation ». A celles et ceux qui sont persuadés de ne pas avoir la main verte, Perrine répond que le problème vient d’abord de la plante de ville, souvent proposée à la vente dans un état déjà dégradé. « Il faut savoir que les fleurs que vous achetez chez votre fleuriste, dans une jardinerie ou encore en grande surface, ont grandi en serre, dopées par la chaleur et les engrais. Ce sont des conditions artificielles qui les fragilisent, sans compter les longs trajets en camion réfrigéré avant d’arriver sur site ».
Perrine et Maud se sont positionnées à l’encontre de cette tendance de fond qui fait de la plante un élément jetable dont l’unique fonction est d’agrémenter un décor, intérieur comme extérieur. « Avec notre projet, nous alignons le désir des salariés et des entreprises de faire de l’espace de travail un lieu d’épanouissement, au contact de la nature, tout en les délestant de la contrainte de l’entretien ». Proposée sous la forme d’abonnement, la location de plantes est tarifée en fonction de la surface des locaux, la complexité du projet, et le nombre de jardiniers à mobiliser par semaine chez le client.
Pour financer l’amorçage de La Grande Serre, les fondatrices ont réalisé un tour de table de 300 000€ auprès de Business Angels et de l’ancien PDG de Truffaut et Sarenza. Rentable dès les premiers mois d’activité, l’entreprise auto-finance chacun de ses projets. Une fierté pour Maud et Perrine, qui ont hésité en 2017 à réaliser une levée de fonds conséquente. « C’est au contact des investisseurs que nous avons compris que l’arrivée de nouveaux actionnaires allait entraîner une perte de liberté et un changement d’état d’esprit, drivé par la recherche de rentabilité à tous les niveaux ». Avec un chiffre d’affaires mensuel de 300 000€, les deux entrepreneures tablent sur un prévisionnel de 4 millions d’euros pour l’exercice 2021. Un objectif ambitieux mais réaliste, quand on sait qu’en presque 5 ans d’activité, les équipes de La Grand Serre ont déjà livré plus de 75 000 plantes à plus de 500 clients, des startups comme des entreprises de renom à l’instar de Netflix, Uber, ou encore Amazon. « Les entreprises américaines ont été les premières à nous faire confiance, car la question du bien-être au travail est très ancrée dans leur culture. En France, il a fallu évangéliser les acteurs pour que la dynamique se mette en place. Et cela fonctionne. En 2020, nous avons signé les sièges sociaux d’Ubisoft et de Danone, des gros contrats de plusieurs dizaines de mètres carrés chacun à végétaliser ».
La crise sanitaire encouragerait-elle les entreprises à mener une vaste opération de séduction green à destination de leurs salariés ? « Il est clair que le fait de transformer l’espace de travail en utilisant le végétal permet aux entreprises d’envoyer un signal positif à leurs collaborateurs. C’est devenu un élément de branding pour les marques de proposer des locaux attrayants et chaleureux, où la plante contribue à designer l’espace » précise Maud, co-fondatrice de la startup parisienne. Pour répondre à ce nouveau besoin, La Grand Serre s’apprête à lancer un nouveau service, celui d’une offre globale de design de bureaux et d’agencement d’espace porté par un designer de renom, dont l’identité sera dévoilée dans les prochains mois. Le végétal reste le fil conducteur de ce projet qui prévoit une ligne de mobilier dans lequel la plante est directement incrustée. Autre projet qui mobilise les équipes, celui d’un important centre commercial à Strasbourg, dont l’atrium intègre une tour de plus de 30 mètres de haut. « Végétaliser ces formes désignées de nuages flottants situés à une telle hauteur est un formidable défi qui porte l’équipe depuis plusieurs mois, entre effusion créative et excitation » conclut le duo. Rendez-vous en mai pour découvrir la prouesse!
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Yalayolo Magazine