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Des chercheurs américains ont créé un système d’identification pour les imprimantes 3D qui permet d’associer un objet à la machine qui l’a fabriqué. Cette découverte pourrait servir à pister les contrefaçons et les armes à feu fabriquées avec des imprimantes 3D et qui sont prétendument intraçables.
Les avantages de l’impression 3D sont nombreux, que ce soit dans le domaine du prototypage, de l’architecture, de la recherche ou de l’automobile, pour ne citer que les plus répandus. Mais cette technologie suscite également des craintes liées aux risques de contrefaçons ainsi que dans le domaine de la fabrication d’armes à feu, intraçables. C’est en se penchant sur cette problématique que des chercheurs de l’université de Buffalo (États-Unis) ont créé un système de détection qui permet d’établir une traçabilité des objets fabriqués par une imprimante 3D.
Baptisé PrinTracker, ce logiciel d’analyse d’images s’appuie sur les minuscules rides, appelées motifs de remplissage, qui sont présentes sur chaque couche d’un objet imprimé en 3D. Ces motifs sont spécifiques à chaque imprimante en fonction, notamment, de la marque, de la taille des buses et du type de filament plastique utilisé.
Un taux d’identification de 99,8 %
« Comme une empreinte digitale pour une personne, ces motifs sont uniques et reproductibles. Par conséquent, ils peuvent être tracés jusqu’à l’imprimante 3D », expliquent les chercheurs. Pour tester PrinTracker, l’équipe a créé des clés de porte à partir de quatorze imprimantes 3D. Ils ont ensuite élaboré une base de données des motifs de remplissage associés à chacune des imprimantes. Leur algorithme a travaillé sur les images numérisées des clés et a pu faire correspondre chacune d’elles à son imprimante avec un taux de réussite de 99,8 %.
Avec un tel outil, il serait donc techniquement possible de savoir quelle imprimante a fabriqué une contrefaçon ou une arme à feu en plastique. Une innovation qui pourrait s’avérer cruciale alors qu’une bataille juridique est en cours aux États-Unis à ce sujet. Dix-neuf États ont porté plainte contre Cody Wilson et sa société Defense Distributed pour avoir mis en ligne les plans d’armes à feu à imprimer en 3D. Dépourvues de numéros de série, elles sont potentiellement intraçables.
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