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Au Consumer Electronics Show 2019, une société britannique a dévoilé un service dédié aux solutions de VOD, capable de détecter si le partage d’un mot de passe de connexion est effectué de manière légale ou frauduleuse. Au cœur de ce système, l’apprentissage automatique.
« Tu peux m’envoyer ton identifiant et ton mot de passe Netflix ? ». Que l’abonné Netflix qui n’a jamais entendu cette question lève le doigt ! Le partage de comptes Netflix est très simple, et il est facile de contourner les limites imposées par le célèbre service de vidéo à la demande. Pour contrer ce manque à gagner estimé à 10 milliards de dollars pour 2021 (source Parks Associates) et ce qui s’apparente à du piratage, une société spécialisée dans l’intelligence artificielle a proposé ses services à Netflix, mais aussi aux autres services par abonnement proposant du contenu vidéo. Au cœur de ce système anti-pirates, baptisé Credentials Sharing Insight : l’intelligence artificielle !
Concrètement, Synamedia a développé un logiciel capable de surveiller, détecter et bloquer le partage d’identifiants et les mots de passe. Pourquoi cette solution est-elle plus pointue que celle qu’utilisent Netflix et les systèmes concurrents en interne ? Tout simplement parce que l’intelligence artificielle est en mesure de savoir si le compte est partagé avec un proche dans le cercle familial, ou si les identifiants sont utilisés par une personne qui n’est pas liée à l’abonnement. Un système de surveillance intelligent qui évite ainsi les blocages intempestifs, tout en repérant les utilisations frauduleuses.
L’apprentissage automatique est plus efficace qu’un algorithme
Pour parvenir à faire la distinction, le logiciel récupère d’abord toute la base de données du service concerné, soit des dizaines de millions de comptes quand il s’agit de Netflix. Ensuite, c’est l’intelligence artificielle qui entre en jeu pour repérer les lieux de connexion et les appareils utilisés par un compte. À chaque fois que les identifiants sont utilisés sur un autre lieu de connexion ou un autre appareil, c’est l’apprentissage automatique qui se charge de déterminer des tendances, et de donner un score de probabilité. Plus ce score est élevé, plus le piratage est évident. C’est d’autant plus évident lorsqu’un même compte est connecté à plusieurs endroits au même moment…
Mais pourquoi utiliser l’apprentissage automatique plutôt qu’un système plus strict de blocage comme il en existe sur d’autres services ? Tout simplement parce que les habitudes des utilisateurs changent, et plus particulièrement celles des jeunes, plus enclins à commencer une série sur leur ordinateur, puis à continuer de regarder un épisode sur leur smartphone, et à le finir sur leur console, chez un ami. Les adresses IP se multiplient et il devient alors compliqué de savoir si l’utilisation est frauduleuse ou pas. Un algorithme, installé en dur, ne fera pas la distinction alors qu’une note de probabilité, donnée par l’intelligence artificielle, laisse la main à l’homme pour le déterminer.
Si Netflix est convaincu par ce service qu’il n’a pas encore intégré, deux solutions : soit le compte est bloqué car il est utilisé illégalement ; soit l’utilisateur est orienté vers une offre plus adaptée à son type d’utilisation. Cet outil n’a donc pas qu’une visée anti-piratage puisque le but est aussi d’évaluer les différents types de partages du contenu pour orienter l’utilisateur vers une solution plus complète et donc… souvent plus chère. Ainsi, chez Netflix, les différentes offres proposent entre 1 et 4 utilisateurs (ou appareils connectés) en simultané, avec un coût qui varie de 7,99 à 13,99 euros par mois.
Ce qu’il faut retenir
- L’intelligence artificielle pourrait se mettre au service de Netflix pour lutter contre le piratage.
- Le logiciel de Synamedia sait distinguer un partage de compte légal d’une utilisation frauduleuse.
- L’apprentissage automatique est plus adapté qu’un algorithme.
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