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La commercialisation des premiers produits de DNA Script se rapproche. Après un premier tour de table de 35 millions d’euros mené en mai dernier, la startup annonce avoir réalisé une extension de de dernier de 46 millions d’euros. Cette nouvelle opération a été portée par Casdin Capital, Danaher Life Sciences, Agilent Technologies et ses investisseurs historiques, Merck KGaA à travers son fonds Merck Ventures, LSP, Bpifrance Large Venture et Illumina Ventures. Avec ces 80 millions d’euros levés en série B, DNA Script va pouvoir accélérer le développement et la commercialisation de son premier produit.
Une solution déjà scrutée par les Etats-Unis
Fondé en 2014 par Thomas Ybert, Xavier Godron et Sylvain Gariel, DNA Script a toujours eu pour ambition « d’apporter une solution performante et accessible aux équipes de recherche et développement des domaines des sciences de la vie au sens large (pharma, santé, développement durable, agro-alimentaire, nouveaux matériaux, …) » , explique Thomas Ybert, président et co-fondateur de la startup. La vision des trois entrepreneurs s’est traduite par le développement d’une méthode utilisant « des catalyseurs enzymatiques, par opposition aux catalyseurs chimiques traditionnels, ce qui rend plus rapide, plus efficace et plus facile la synthèse de l’ADN » .
La solution développée par DNA Script trouve plusieurs domaines d’application. « En cas de maladie infectieuse due à des agents viraux ou des bactéries, il est primordial d’identifier rapidement l’agent pathogène qui cause l’infection » , explique Thomas Ybert. Pour réussir à séquencer, c’est-à-dire, lire le génome ciblé, il faut avoir accès à de l’ADN de synthèse, ce que permet DNA Script. À terme, la startup n’écarte pas la possibilité d’aider la recherche à « développer des vaccins spécifiques à un virus mais aussi à chaque patient » . En attendant, DNA Script s’attaque à un autre grand sujet, le stockage de données dans l’ADN. L’information, actuellement conservée dans des data center sous forme de code (0 et 1) sera stockée dans les polymères de l’ADN.
À l’heure où notre consommation énergétique est devenue un enjeu majeur, réussir à « développer une solution de stockage sans consommation d’énergie électrique est un vrai challenge » , reconnaît Thomas Ybert. Les États-Unis l’ont bien compris et lorgnent déjà sur la solution française. La startup a d’ailleurs rejoint le « Molecular Encoding Consortium » regroupant l’université d’Harvard et le Broad Institute pour travailler sur le programme MIST (Molecular Information Storage) ouvert par l’agence de recherche du renseignement américain (IARPA). Cette dernière a d’ailleurs offert aux trois membres du consortium une enveloppe de 23 millions de dollars pour financer la réalisation de leurs travaux. DNA Script compte bien profiter de cette opportunité et de sa récente levée de fonds pour accélérer la commercialisation de son produit.
R&D et commercialisation au menu de cette levée de fonds
Grâce à cette extension, la startup a pour objectif « d’accélérer le développement de son produit, Syntax, mais aussi de nouveaux produits et applications » , pour l’instant gardés secrets. L’entrée de Danaher Life Sciences et Agilent Technologies au capital de la startup, « deux acteurs de la synthèse d’ADN est une validation de notre vision et montre que notre technologie a atteint un degré de performance très élevé » , poursuit Thomas Ybert. Mais le véritable test sera celui du terrain, les premiers bêta-tests de l’imprimante ADN vont d’ailleurs bientôt être lancés.
En parallèle, DNA Script travaillera également sur la commercialisation de ce premier produit « dont le lancement généralisé est prévu pour 2022″ . La startup s’attaquera aux marchés américains et européens en même temps en se concentrant « sur la côte Ouest, la côté Est, la France, la Suisse, l’Allemagne et peut-être l’Angleterre » . Sa présence sur le sol américain aux côtés de l’université d’Harvard et du Broad Institute, devrait clairement l’aider dans ses démarches.
Pour mener à bien cette double stratégie, DNA Script poursuivra ses recrutements en France et aux États-Unis, à la fois pour renforcer sa partie recherche et ses effectifs commerciaux.
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Yalayolo Magazine