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La French Touch est de retour. Pas dans la musique ou dans le luxe, elle ne les a jamais quittés, mais dans les cryptomonnaies. C’est peu connu mais la France fait partie des pays les plus avancés dans les applications blockchain, une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente, sécurisée et fonctionnant sans organe central de contrôle. Pour favoriser cet écosystème, la France s’est dotée d’une réglementation adaptée stimulant l’émergence d’un grand nombre de projets innovants et d’entrepreneurs multimillionnaires. Panorama des nouveaux champions français des cryptomonnaies.
La précédente « bulle » des cryptomonnaies, ces monnaies virtuelles basées sur une blockchain, sur venue fin 2017, lorsque le bitcoin avait atteint les 20 000 dollars, avait consacré les hodlers (néologisme désignant ceux qui ont « stocké » des bitcoins en attendant l’explosion du cours pour faire fortune). Elle avait ainsi engendré, sur le papier, une quinzaine de milliardaires, et quelques milliers de millionnaires , souvent adolescents, geeks et surpris eux-mêmes par leur fortune virtuelle soudaine. La plupart des traders de cryptomonnaies voient se profiler dans les mois qui viennent une nouvelle bulle, avec les espoirs spéculatifs de fortune qui en découlent. Mais quelque chose a changé. Car la prochaine forte montée des cours des cryptomonnaies reposera en fait sur la constitution d’un écosystème solide, dans un cadre réglementaire précis et juste, qui permettra l’émergence de solutions à valeur ajoutée pour les institutions comme les particuliers. Elle devrait par conséquent être marquée par l’adoption massive des cryptomonnaies et l’arrivée des institutionnels sur cette nouvelle classe d’actifs. Elle permettra ainsi à une poignée d’élus de faire fortune. Cette fois, en revanche, la majorité d’entre eux n’appartiendra pas à la catégorie « chercheurs d’or » mais à celle des « vendeurs de pelles », les entrepreneurs visionnaires qui auront pris le pari de positionner, en avance de phase, leur produit ou service en ciblant les utilisateurs de cryptomonnaies.
La French Crypto-Tech
Et comme pour le secteur du luxe en son temps, comme pour la musique électronique dans les années 2000, comme pour la French Tech depuis les années 2010, les Français seront parmi les mieux placés pour tirer leur épingle du jeu. Car en dix ans, et depuis l’hystérie de fin 2017, les crypto-actifs, en tant que déclinaison « finance » de la blockchain, ont eu le temps de solidement mûrir, donnant naissance à un écosystème hexagonal considéré comme l’un des plus dynamiques au monde. Il faut dire que la France peut compter sur des « sponsors » politiques puissants, notamment Christine Lagarde, qui a poussé dès sa première conférence en tant que directrice de la BCE (Banque centrale européenne), en décembre 2019, les acteurs de la finance européenne à rapidement se lancer dans l’expérimentation de la blockchain et des stablecoins (cryptomonnaies dont la valeur est adossée à un actif « tangible » ou reconnue comme stable : monnaie classique, métaux précieux, immobilier…). Autre acteur clé, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie qui s’affiche « pro-crypto » depuis 2018 et a proposé, en septembre 2019, de riposter au projet de cryptomonnaie Libra porté par Facebook par une cryptomonnaie publique gérée par les banques centrales. Un projet peu réaliste mais qui a le mérite d’afficher une ambition. Acquis à la cause depuis un moment malgré les apparences, la majorité des acteurs institutionnels sont désormais entrés en phase d’adoption de la technologie blockchain, et travaillent sur la finalisation des plateformes, outils et offres qui seront déployés dans les mois et années qui viennent. Un sentiment confirmé par l’engagement des « big four » (les quatre plus grands groupes d’audit mondiaux), et notamment PwC, qui a créé un réseau mondial de blockchain labs consacrés au développement de solutions blockchain pour les entreprises. PwC France compte ainsi une quarantaine d’experts pluridisciplinaires, montés en compétence spécifiquement sur la blockchain concernant les enjeux propres à chaque industrie (conseil, expérience client, technologie, cybersécurité, droit et fiscalité, audit…) afin d’aider les clients à migrer avec pertinence.
De futures cryptolicornes
De fait, il n’est pas étonnant de dénombrer sur notre territoire plusieurs initiatives entrepreneuriales axées sur les cryptomonnaies, proposant des produits ou services souvent en exclusivité mondiale, et dont la valeur s’affiche déjà potentiellement en millions d’euros. C’est le cas de Ledger, le « poids lourds » de l’écosystème crypto français, valorisé à plus de 250 millions d’euros. La start-up fondée par Éric Larchevêque en 2014 est annoncée comme la future première « cryptolicorne » française. Il faut dire qu’elle a su traverser la bulle de 2017 et la chute de cours qui s’ensuivit en développant une nouvelle clé ultra-sécurisée qui a permis de stocker ses crypto-actifs (la Nano X) et en inaugurant une usine de fabrication 100 % française à Vierzon (Cher) qui lui a permis d’éviter de faire appel aux monteurs chinois. Samsung est déjà entré au capital… Impossible d’ignorer Keplerk, fondée en juin 2017 et premier acteur mondial à introduire la vente légale de bitcoins dans les kiosques à journaux. Relancée depuis novembre 2019 après un démarrage contrarié, la start-up française explose maintenant à l’export, avec un déploiement réussi au Benelux et en Allemagne, et prochainement en Espagne, Angleterre, Italie… Une prochaine levée de fonds de 5 millions soutiendra ce développement commercial intense, avant une série A de l’ordre de 50 millions dans l’année qui suivra. Signe tangible d’une entrée de la cryptomonnaie dans la cour des actifs capables d’attirer les investissements institutionnels, le fonds crypto créé par Stéphane Ifrah en 2018 est le premier du genre réglementé en droit français et agréé par l’AMF (Autorité des marchés financiers). Techniquement, il s’agit d’un contrat à terme sur bitcoins réglés en espèces de CME Group, qui permet donc de travailler une exposition sur le bitcoin sans en détenir directement. Outre les premiers investisseurs français, plusieurs donneurs d’ordre allemand et anglais ont déjà pris position. Stéphane Ifrah peaufine la sortie de deux offres complémentaires pour l’année qui vient. Deux acteurs jouent un rôle clé dans l’écosystème blockchain français, Michaël Amar et Owen Simonin.
Le premier a créé la Paris Blockchain Week Summit. Avec 1 700 participants, plus de 130 conférenciers, 50 nationalités représentées, la première édition de cet événement consacré aux crypto-actifs a attiré tous les projecteurs vers la France et fut sans conteste un succès très rentable. Courtisée par plusieurs autres pays, la formule gagnante revient cette année avec des ambitions accrues, des partenaires d’un niveau encore supérieur (Salesforce en fait partie…), et une valorisation auprès des acquéreurs potentiels qui devrait exploser. Quant à Owen Simonin et sa chaîne Just Mining, le petit prince youtubeur de la crypto en France est un surdoué de 22 ans qui fait tourner les têtes de centaines de milliers de jeunes de sa génération et même au-delà. Il a su prendre la vague du bitcoin et del’Ethereum dès 2017, il n’a pas relâché son effort et a rapidement créé plusieurs offres de produits et services dont certains sont déjà leaders : mining de cryptomonnaie avec Just Mining, plateforme d’échange « fiat-crypto-fiat » et service de paiement en crypto avec Deskoin, et incursion dans le retail avec un service de cash-back en cryptomonnaie nommé Ryturn. Et il ne s’agit que de ses participations « officielles », dont la valorisation atteint déjà les 8 chiffres !
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