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GettyImages-524096882 | Source : Getty Images. (Photo de Neville Elder/Corbis via Getty Images) Le pari d’Alexis Ohanian, pour aider les petites entreprises pendant la crise.
Le sixième sens est la clé du succès dans le domaine du capital-risque. En décembre 2019, Alexis Ohanian, cofondateur de Reddit et co-gérant d’Initialized Capital, a trouvé une opportunité de perturber le système de prêts des petites entreprises et a su qu’il devait miser sur son idée.
Alexis Ohanian, aux côtés d’Andrew Lee, son partenaire chez Initialized et ancien conseiller principal d’administration des petites entreprises, a investi dans Betterfin, une fintech qui aide les propriétaires de petites entreprises à gérer leurs financements et leurs crédits. Ils ne se doutaient pas qu’il ne leur faudrait pas plus de quelques mois pour voir à quel point ils avaient mis le doigt sur le problème.
« C’est une entreprise dans laquelle nous avons placé beaucoup d’espoir l’année dernière et nous avons investi avant que quiconque n’ait pu prévoir cette pandémie et la récession qui en a résulté », explique M. Ohanian. « La raison pour laquelle nous avons investi est que les PME (petites et moyennes entreprises) sont le moteur de l’économie américaine. Il s’agit d’un marché énorme qui représente environ 800 milliards de dollars (731 milliards d’euros) de production annuelle pour l’ensemble des prêts aux PME ». Le système de prêt pour les petites entreprises est dépassé depuis longtemps, avec des formalités administratives fastidieuses, des entrées manuelles et très peu de transparence.
Ohanian surveillait déjà Betterfin de près depuis plusieurs années, lorsqu’il a rencontré le cofondateur et PDG Eric Griego, qui, avec le cofondateur et directeur technique Dan Gabrieli, venait de lancer sa start-up. Tous deux travaillaient sur la technologie du crédit chez OnDeck Capital lorsqu’ils ont réalisé qu’ils pouvaient utiliser la technologie pour faciliter la souscription des prêts auprès des banques. Deux ans plus tard, ils avaient un projet à présenter, suivi de près par Alexis Ohanian prêt à faire son entrée. « C’était une opportunité, nous avons trouvé des fondateurs qui étaient particulièrement efficaces en termes de capital, déterminés à résoudre ce problème, et devenus des experts en la matière », dit M. Ohanian. « Nous savions qu’il y avait un énorme marché et qu’il y avait un réel besoin pour ce qu’ils avaient à offrir. »
Depuis lors, Betterfin a rassemblé plus de 4 millions de dollars (3,6 millions d’euros) de fonds, près de 82 000 utilisateurs et négocié près de 50 millions de dollars (45 millions d’euros) de prêts. En analysant l’historique de crédit et la trésorerie des propriétaires de petites entreprises, il est possible de les mettre en relation avec les bons prêteurs. « Notre principale mission est d’aider les prêteurs à comprendre comment tout cela fonctionne », explique M. Griego. « Nous essayons tout simplement de trouver les personnes les plus aptes à investir. »
Tandis que plus de 30 millions de petites entreprises américaines sont en chute libre en raison de la pandémie de coronavirus, Betterfin a pris les devants en lançant ReadyRelief, une plateforme gratuite de type Turbo Tax pour aider les entreprises touchées par le Covid-19 à demander et à obtenir des fonds de rétablissement fiscal. En effet, seulement 1,66 million de petites entreprises ont pu obtenir un financement dans le cadre du premier cycle du programme de protection des salaires de la SBA, qui a rassemblé 349 milliards de dollars (349 milliards d’euros) de prêts, le moment n’aurait pas pu être mieux choisi. Le 23 avril, plus de 2 000 petites entreprises avaient déjà obtenu une aide de la part de ReadyRelief. « Transférer des milliards de dollars pour apporter une aide d’urgence aux petites entreprises américaines n’est pas une mince affaire », a déclaré Andrew Lee, dans un communiqué de presse annonçant le lancement de ReadyRelief. « Les conseillers des petites entreprises maintiennent en vie les petites entreprises locales, ce qui permet aux employés de conserver leur emploi ».
Maintenant que le programme de rétablissement a réuni 310 milliards de dollars (283 milliards d’euros), Betterfin veut aider plus d’entreprises à accéder à l’aide dont elles ont tant besoin. « Les banques n’ont pas assez de clarté pour agir aussi vite qu’elles le voudraient », explique M. Griego. « Elles peuvent financer ces prêts, mais la grande question c’est de savoir si le gouvernement les financera, elles. Nous sommes là pour les aider ». Pour Alexis Ohanian, c’est aussi une affaire personnelle, car un de ses amis a pu bénéficier de cette aide précieuse. « Je sais qu’il va dépenser cet argent immédiatement parce qu’il a des factures à payer. C’est une bonne chose que ces dollars se retrouvent entre les mains des travailleurs américains », dit-il. « Il est vital que nous remettions de l’argent dans les petites entreprises américaines, parce que c’est l’argent qui est directement investi dans les communautés, qui va permettre à l’économie de se rétablir, en particulier pendant cette période de récession. »
Cela ne s’applique pas aux plans de sauvetage des entreprises. « Je regarde les renflouements de compagnies aériennes et je ris jaune, parce qu’il me semble que la leçon n’a pas été retenue — surtout avec tous les rachats d’actions », dit-il. « Pensez aux frais de bagages par exemple. L’IRS ne les taxe pas, les compagnies aériennes sont donc incitées à nous faire payer ces frais de bagages parce qu’elles en perçoivent chaque centime ». Ce sont de tels désalignements qui font que le capitalisme commence à mal tourner, dit-il. « Je préférerais de loin que ces dollars aillent aux PME qui tirent de réels enseignements de ces temps difficiles et qui vont adapter leurs activités, alors que d’autres ont clairement montré leur incapacité à le faire ».
Quant à la question de savoir si les jeunes start-up financées par le capital-risque devraient être autorisées à demander un financement, M. Ohanian ne pense pas qu’il existe une seule façon de procéder. « Il y a des sociétés de portefeuille qui soutiennent ou emploient des employés de vente, qui représentent l’infrastructure de base d’industries comme celle de la restauration et de la construction qui sont aussi très touchées en ce moment », explique M. Ohanian. « Dans ces cas-là, nous pouvons les encourager à envisager ces programmes. Mais le conseil général est, avant tout, de se demander à qui cela s’adresse ».
Cela ne veut pas dire que toutes les start-up ont besoin de ce soutien. Certaines des entreprises du portefeuille d’Initialized ont rapidement mis à profit leurs offres pour répondre aux demandes des clients. Citons par exemple Instacart, un service de livraison de produits alimentaires qui a vu sa demande augmenter de 300 % d’une année sur l’autre, Ro, une société de télésanté et une pharmacie en ligne qui propose des examens aux Covid-19 gratuits dans les 50 États et Atoms, un détaillant de chaussures qui s’est lancé dans la création de masques avec du fil de cuivre fondu. Tout comme, Flexport, une start-up dans le domaine de la logistique, qui a lancé une initiative visant à collecter des fonds pour approvisionner les intervenants de première ligne qui luttent contre le Covid-19.
« Nous avons dit à toutes nos entreprises de prévoir jusqu’à 18 ou 24 mois d’avance », dit-il. « Maintenant, je sais que c’est très difficile pour beaucoup de petites entreprises, mais en général, nous encourageons les fondateurs à ne pas considérer cela comme une reprise en forme de V, mais comme quelque chose qui prendra plus de temps ». Du point de vue d’Alexis Ohanian, le seul point positif de la crise est qu’elle oblige les entrepreneurs à se concentrer sur la résolution de problèmes plus importants. « Pendant les périodes de prospérité, on peut croire que ce que l’on fait est important, mais pendant les périodes difficiles, la récession nous fera oublier que notre produit ou service est agréable, utile ou recherché », dit-il. « Aussi douloureuse que soit cette période, elle donnera également naissance à certaines des meilleures entreprises de l’avenir, car les gens construisent pour résoudre de vrais problèmes et répondre à de vrais besoins ».
Article traduit de Yalayolo Magazine US — Auteur : Maneet Ahuja
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