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Seul Palace de la rive gauche, l’hôtel Lutetia a cette autre particularité de cultiver une relation quasi charnelle avec son quartier et ses habitants pas peu fiers de partager « leur » emblème avec les visiteurs de passage. Anonymes et célébrités s’y pressent dans une même quête : s’imprégner de l’esprit Lutetia et de son aura germanopratine. Lumière sur une adresse intemporelle.
L’établissement concentre dans ses murs, et dans son histoire, la quintessence d’un Paris avant-gardiste, intellectuel, esthète et vibrant. A la croisée des arts, de la culture, de la fête et de la mode, l’adresse fut successivement le haut lieu de rendez-vous littéraires aux legs philosophiques inestimables (Jean-Paul Sartre, Samuel Beckett, Jean Cocteau…), le point de convergence des éditeurs, antiquaires, des amoureux des arts (César), designers (Sonia Rykiel, Yves Saint Laurent), des stars (Joséphine Baker, Juliette Greco, David Lynch…), et d’illustres politiques (le Général de Gaulle, Nikita Khrouchtchev…), un véritable carrefour d’influences internationales.
Une icône parisienne érigée à ce rang lorsqu’elle accueillit les déportés et leurs familles au sortir de l’horreur en 1945, le Lutetia devint le principal centre d’accueil des rescapés des camps de concentration, comme le rappelle une plaque fixée sur la façade de l’établissement. Au milieu de cette foule, Juliette Gréco retrouve sa mère, engagée dans la Résistance, et sa sœur. C’est le début d’une relation fusionnelle entre la Muse de Saint-Germain-des-Prés et le cinq étoiles devenu le théâtre exclusif de ses interviews. Plus qu’une maison mondaine comme la capitale en regorge, le Lutetia n’a eu de cesse de s’inscrire dans les idéaux des Lumières assumant pleinement sa vocation humaniste.
Alors, lorsqu’il fut question en 2014 de restaurer le mythe, nulle infidélité ne pouvait être tolérée ! Edifié en 1910 à l’initiative de la commerçante visionnaire, Marguerite Boucicaut, mère du premier grand magasin parisien, le Bon Marché, l’hôtel est complètement décalé dans l’histoire de l’architecture. A cheval entre Art nouveau et Art déco, il pose le défi de réussir subtilement la transition. Ainsi, le génie des deux plus grands architectes du moment, Louis-Hippolyte Boileau et Henri Tauzin, est convoqué pour donner corps à l’ambitieux chantier. Heureuse association ! L’aboutissement est remarquable : façade ondulée comme une vague, enfilade de balcons en pierre, fenêtres et balustres ornées d’anges, de treillages et de grappes de raisins. Usage de béton et de verre élevés sur des piliers en acier rivetés à chaud. Très innovant pour l’époque.
Les plus belles maisons d’argenterie, de porcelaine et de cristal illuminent les tables et les espaces pour un raffinement à tous les étages. Adrien Karbowsky réalise la fresque champêtre qui égaye le bar, Auguste Labouret signe les vitraux or et gris le long des escaliers, René Lalique conçoit les lustres en cristal. Des standards de luxe également transposés dans les prestations : eau chaude dans toutes les chambres (une première à l’époque !), téléphone pour joindre la réception, système de ventilation personnalisable… Le Lutetia fait une entrée en majesté dans la cour des très Grands. Depuis sa création, ce bâtiment que l’on compare à un vaisseau amiral et dont la devise est celle de Paris « Fluctuat Nec Mergitur » (‘Ballottée par les flots, mais ne sombre pas’.), a su traverser le siècle en maintenant intact son supplément d’âme artistique et culturel.
L’arrivée en 2010 d’un nouveau propriétaire, le groupe israélien Alrov, succédant à la famille Taittinger, acte une nouvelle ère pour le paquebot alors centenaire. Bel âge pour s’introspecter et embrasser le nouveau siècle. Au gouvernail de ce revamping annoncé, une star du design et de l’urbanisme : Jean-Michel Wilmotte, un nom qui rayonne aux quatre coins du monde. Parmi ses réalisations notoires : le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe de Paris, le Musée d’Art Islamique de Doha, Station F… Pour le Lutetia, édifice patrimonial inscrit aux Monuments historiques, l’architecte choisit comme fil rouge la réaffirmation de l’identité intemporelle du site à travers la mise en valeur de son héritage. L’approche ne sera pas muséale pour autant car, pour les maîtres d’œuvre, la splendide demeure doit rester un épicentre de la vie parisienne en phase avec son temps.
Jean-Michel Wilmotte répond à cette double injonction par un travail méticuleux sur les espaces : l’établissement passe ainsi de 233 clefs à 184 chambres et suites, les éléments historiques (fresques, dorures et moulures d’époque) sont soulignés de manière à les intégrer en toute discrétion à un nouveau décor plus contemporain (fines boiseries, parquet en chêne teinté, luminaires Murano, mobilier aux lignes épurées spécialement conçus pour l’hôtel…), la technologie devient un élément clef de l’expérience client à grands renforts de tablettes tactiles personnalisables à l’envi.
La lumière, omniprésente, apporte un dynamisme nouveau dans les différents lieux de vie. La création d’un jardin à ciel ouvert au centre de l’hôtel justifie à lui seul un séjour dans le cinq étoiles, tant le résident est gagné par la sérénité. Le bien-être, parlons-en ! Un luxueux Spa Akasha de 700 m2 ceint de marbre veiné de jaune or fait définitivement entrer l’adresse dans la beauty list des temples parisiens. Avec sa piscine baignée de lumière naturelle, sa salle de gym dernier cri, son sauna, hammam, jacuzzi et salon de coiffure Christophe-Nicolas Biot, le Spa s’adresse à tous les esthètes. Associé aux prestigieuses marques Carita, Cellcosmet et Aromatherapy, ce cocon du boulevard Raspail délivre une expertise des plus précieuses pour le corps et l’esprit.
Le Palace est aussi une destination gastronomique de classe internationale sous l’impulsion du chef étoilé Gérald Passedat, à la barre de La Brasserie du Lutetia. Le gourmet se régale d’une cuisine méditerranéenne, généreuse et créative dans un magnifique décor d’époque (sol de marbre bicolore noir et blanc). Le chef triplement étoilé du Petit Nice à Marseille importe ses assiettes signature comme la fameuse ‘Bouillabaisse’ ou la ‘Daurade flambée au Pastis’. Un Sea Bar inspiré des comptoirs kaiseki japonais ajoute une touche ultra tendance à ce nouveau hot spot culinaire.
Au restaurant Saint Germain, le chef Benjamin Brial entretient l’âme arty d’un lieu sublimé par la verrière monumental de l’artiste Fabrice Hyber. Plus qu’une fresque, un chef-d’œuvre onirique ! Le spectacle est autant dans l’assiette que dans les airs grâce au chef qui nous fait voyager entre Asie et terroir hexagonal (foie gras vendéen, beurre de miso et citron caviar…). On en redemande !
Le Bar Joséphine parachève votre aventure épicurienne. Festif, élégant, théâtral, le Bar porte l’empreinte d’un Paris captivant, hautement addictif, et pour cause, vous êtes ici l’invité de Joséphine Baker. Son joyeux souvenir infuse chaque recoin. Mention spéciale à Jean-Michel Wilmotte qui a habillé le plafond d’immenses verres teintés plomb d’aspect bronze pour un jeu de miroir particulièrement réussi.
Le joyau de la rive gauche, réouvert en 2018 après quatre ans de travaux et 200 millions d’euros de dépenses, n’aura pas mis longtemps à se hisser sur le devant de la scène hôtelière parisienne.
Palace Lutetia
The Set Hotels
45 Boulevard Raspail
75006 Paris
Tél. : +33149544600
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