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Lancé en 2016, the Refiners accompagne depuis plus de 4 ans les entrepreneurs en pré-seed qui souhaitent se développer aux Etats-Unis, en échange d’une prise de participation e 3 à 7%.
Après un premier investissement de 2,5 millions d’euros reçu grâce au programme d’investissements d’avenir de BPIFrance en 2016, la structure d’accompagnement levait 6,8 millions d’euros en 2017 auprès de Partech, Idinvest, Newfund et d’investisseurs privés. L’année 2020 devait marquer un nouveau pas dans sa stratégie grâce à la clôture d’un nouveau fonds, the Refiners II. Mais c’était sans compter sur le coronavirus.
“C’est l’un des mails les plus difficiles que j’ai eu à écrire. Un an de travail parti en fumée…”. C’est ainsi que débute le message laissé par Carlos Diaz (Blue Kiwi Software), cofondateur de the Refiners, pour annoncer la mise en pause de leur levée de fonds. Il y a presque un an, les associés entamaient en effet un tour de table pour lancer un second fonds, the Refiners II. Malgré les difficultés rencontrées, ils avaient réussi à “rassembler une cinquantaine d’investisseurs (particuliers, entrepreneurs, family offices ou encore investisseurs institutionnels)” prêts à mettre 15 millions de dollars sur la table. Mais la crise du Coronavirus, qui touche de plein fouet les économies du monde entier, ne les a pas épargnés, les poussant ainsi à “reconsidérer leurs plans initiaux”.
L’incertitude gèle les ambitions de The Refiners
Face à l’incertitude des marchés engendrée par la pandémie, ils ont donc décidé de renoncer à cette opération et de mettre leur fonds à l’arrêt. Dans son court texte, partagé sur les réseaux sociaux, Carlos Diaz dévoile une partie du message qu’il a adressé aux investisseurs qui avaient accepté de participer avec lui à l’aventure.
La crise que connaissent l’économie et les marchés devraient impacter “l’industrie pendant les 3 à 18 prochains mois” explique le cofondateur de The Refiners. La situation dans laquelle les accords ont été signés a radicalement changé. La libre circulation des fondateurs n’est plus autorisée, les échanges sont limités et de nombreuses sociétés se demandent déjà si elles ne vont pas mettre la clé sous la porte. “Nous ne savons pas combien de temps cette situation va durer, et nous ne voulons pas prendre aucun risque ou faire des erreurs qui compromettraient le retour sur investissement sur notre fonds” poursuit Carlos Diaz. C’est pourquoi The Refiners a choisi de mettre, lui aussi, sa stratégie de développement et son entreprise en pause, dans “l’attente de jours meilleurs”.
Un phénomène global
Entreprises, structures d’accompagnement comme fonds d’investissement, tous sont touchés par cette même incertitude. Il y a plusieurs semaines, le fonds américain Sequoia Capital annonçait dans une conférence que les investissements seraient sans doute impactés par l’épidémie qui touchait la Chine. L’extension de cette crise sanitaire au reste du monde n’a fait que renforcer cette prédiction. Dans un long message adressé aux startups aujourd’hui, le fonds qualifie de “cygne noir” le virus et invite les entreprises à repenser leur stratégie pour s’adapter. Il “faudra sans doute plusieurs trimestres pour éradiquer le virus et encore plus pour remettre l’économie sur pied”, ce qui explique, sans doute, le peu d’entrain des investisseurs à se lancer dans des projets à long terme. Depuis le début du mois de février; les levées réalisées par les startups françaises sont connu une baisse drastique que cette semaine ne devrait que confirmer.
Mais loin d’être pessimistes, Sequoia Capital comme The Refiners préfèrent faire le dos rond en attendant un regain économique qui adviendra…”dans quelques semaines ou quelques mois”.
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Yalayolo Magazine