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La NASA a sélectionné, jeudi 13 février 2020, quatre propositions pour que deux d’entre elles deviennent des missions officielles et soient lancées dans les années 2020. Chacune des quatre propositions va recevoir 3 millions de dollars pour développer le déroulement de la mission dans les neuf mois à venir. Parmi les propositions choisies, on en retrouve deux concernant la planète Vénus, rapporte le site spécialisé Ars Technica. L’agence spatiale américaine ne s’est pas concentrée sur l’étude de la planète « sœur » de la Terre depuis plus de 20 ans, et le lancement de l’orbiteur Messenger en 1989. De plus, aucun de ses vaisseaux spatiaux n’a traversé son atmosphère depuis les missions Pioneer Venus lancées en 1978. La première proposition baptisée « VERITAS » (Venus Emissivity, Radio Science, InSAR, Topography, and Spectroscopy) cherchera à cartographier la surface de Vénus pour déterminer l’histoire géologique de la planète et pourquoi Vénus a eu un destin si différent de la Terre et n’est clairement pas habitable pour l’homme.
En effet, Vénus est souvent surnommée « la planète sœur » de la Terre car elles ont une taille et une masse semblables. Comme l’avait expliqué à Yalayolo Magazine France la chercheuse au sein du Jet Propulsion Laboratory de la NASA Laura Kerber, « Vénus est une planète qui a un peu près la même taille que la Terre et qui avait autrefois toutes les choses que la Terre possède actuellement. Mais quelque chose est arrivé à Vénus, peut-être qu’elle est un peu trop près du Soleil… » Vénus est aujourd’hui la planète la plus chaude du Système solaire, avec une température moyenne de surface d’environ 470°C, une atmosphère épaisse constituée essentiellement de CO2 et une pression atmosphérique 92 fois plus élevée que celle de la Terre.
La seconde proposition baptisée « DAVINCI+ » (Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble gases, Chemistry, and Imaging Plus) se concentrera justement sur l’analyse de cette atmosphère pour comprendre sa formation et son évolution et savoir si un océan a vraiment existé sur la planète. Selon une étude présentée en septembre 2019 lors de la conférence EPSC-DPS qui s’est tenue à Genève (Suisse), Vénus « aurait passé une grande partie de son histoire [ndlr : cette période aurait duré jusqu’à 3 milliards d’années] avec de l’eau liquide en surface, des plaques tectoniques et par la suite, un climat tempéré stable semblable à celui de la Terre pendant une bonne partie de sa propre [histoire] ».
La température moyenne en surface aurait été comprise entre 20°C et 40°C. « Il existe une réelle possibilité que Vénus ait pu être habitable et radicalement différente de la planète que l’on connaît aujourd’hui », avait déclaré le planétologue Michael Way du Goddard Institute for Space Studies de la NASA.
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Mieux comprendre la formation des planètes dans notre Système solaire
Située à 108,2 millions de kilomètres du Soleil, Vénus est une destination intéressante pour mieux comprendre la formation des planètes terrestres dans notre Système solaire et au-delà. Par ailleurs, les réponses qu’apporteraient ces éventuelles missions pourraient permettre aux scientifiques d’affiner les conditions nécessaires pour trouver ailleurs dans l’univers une exoplanète semblable à la Terre. Enfin, la NASA souhaite développer des technologies pouvant résister pendant des jours voire des semaines à un environnement extrême, à la fois en termes de température et de pression.
Les deux autres propositions retenues par la NASA et qui pourraient éventuellement devenir des missions officielles sont les suivantes : TRIDENT explorerait la Triton, l’unique et très active lune glacée de Neptune pour comprendre comment des mondes habitables peuvent se développer à des distances éloignées de notre Soleil; et Io Volcano Observer (IVO), dont l’objectif serait d’explorer la lune Io de Jupiter et les résultats pourraient « révolutionner notre compréhension de la formation et de l’évolution des corps terrestres rocheux, ainsi que ceux des mondes d’océans glacés dans notre Système solaire et des planètes extrasolaires à travers l’univers », peut-on lire dans le communiqué de la NASA.
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Yalayolo Magazine