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Mark Zuckerberg a fini par sortir de son silence. Plus de quatre jours après le début du scandale qui met en cause la firme américaine et la société britannique Cambridge Analytica, le patron du réseau social s’est exprimé au travers d’un long billet publié sur son compte Facebook et d’interviews accordées à plusieurs médias américains. A cette occasion, Mark Zuckerberg a présenté ses excuses aux utilisateurs, expliquant que Facebook «avait commis des erreurs», et promis des mesures pour réduire les capacités d’accès des applications aux données personnelles des utilisateurs du réseau social.
Dans son message publié sur son réseau social, l’ancien étudiant d’Harvard a détaillé la chronologie de l’affaire impliquant Cambridge Analytica, entreprise britannique accusée d’avoir siphonné les données personnelles de 30 à 50 millions d’utilisateurs de Facebook, sur les 2 milliards que compte le réseau social. En préambule, Mark Zuckerberg a pris soin de bien peser ses mots pour tenter de rassurer les utilisateurs. «Nous avons la responsabilité de protéger vos données, et si nous ne pouvons pas y parvenir, alors nous ne méritons pas de vous servir. J’ai travaillé pour comprendre exactement ce qui s’est passé et comment m’assurer que cela ne se reproduise plus. Les bonnes nouvelles sont que les actions les plus importantes pour empêcher que cela ne se reproduise aujourd’hui, nous les avons déjà entreprises plusieurs années auparavant», explique-t-il. Et d’ajouter : «Mais nous avons aussi fait des erreurs, il y a plus à faire, et nous devons nous améliorer.»
Une crise comme une autre pour le patron de Facebook ?
L’utilisation de sa page personnelle sur Facebook n’a rien d’étonnant dans la communication de Mark Zuckerberg. L’homme fort de la firme de Menlo Park a en effet l’habitude de poster des billets et des photos pour présenter ses bonnes révolutions en début d’année, évoquer sa fondation avec sa femme, mettre en avant ses voyages et ses rencontres à travers le monde, et surtout… réagir lorsque Facebook doit faire face à des accusations sur l’utilisation anormale des données personnelles des utilisateurs du réseau social ou à d’autres crises inhérentes à la vie d’une grande entreprise au rayonnement mondial. L’affaire Cambridge Analytica n’est-elle qu’une crise de plus dans l’histoire de Facebook ? C’est du moins ce que veut laisser croire Mark Zuckerberg. Cependant, preuve de l’importance que prend ce scandale, le patron s’est également exprimé auprès de plusieurs médias américains, ce qui est plus rare pour le milliardaire.
Dans des interviews accordées au New York Times et à Wired, Mark Zuckerberg a ainsi indiqué que la tendance ne penchait pas vers une évolution du modèle économique de Facebook, estimant que l’accès à plateforme doit avant tout rester «très bon marché ou gratuit». La publicité devrait ainsi continuer à constituer la majorité des revenus de la firme américaine. «Je ne pense pas que nous allons nous écarter du modèle publicitaire», a-t-il ainsi affirmé devant les médias américains.
Dans une interview sur CNN, Mark Zuckerberg s’est également dit «vraiment désolé» pour cet «abus de confiance majeur». Il estime en effet que le réseau social a été dupé par Cambridge Analytica. En 2015, à la demande de Facebook, l’entreprise britannique avait certifié qu’elle avait supprimé les données obtenues via son application «thisisyourdigitallife», qui proposait aux utilisateurs du réseau social d’être rémunérés pour répondre à un questionnaire destiné à alimenter une étude académique. Or la société n’aurait pas tenu sa parole puisque le New York Times affirme que les données collectées par Cambridge Analytica ont été utilisées pour aiguiller la campagne de Donald Trump.
Mark Zuckerberg prêt à s’expliquer devant le Congrès américain
Fortement critiqué par les parlementaires aux États-Unis, Mark Zuckerberg a affirmé au site Recode qu’il était «ouvert» à l’éventualité d’une audition devant le Congrès américain, voulue aussi bien par les démocrates que les républicains. Pour tenter d’apaiser les tensions qui s’accumulent autour de Facebook, le patron du réseau social s’est dit prêt à un procéder à l’examen de «toutes les applications qui ont accédé à des grandes quantités de données» avant le renforcement de la protection des données opéré en 2014. «Des audits complets seront conduits sur toute application suspecte», a assuré Mark Zuckerberg. Par ailleurs, Facebook va restreindre l’accès aux données personnelles des utilisateurs pour les développeurs. Ces derniers pourront dorénavant seulement voir le nom, la photo de profil et l’adresse e-mail des utilisateurs. De plus, l’accès à ces données sera coupé si l’utilisateur «n’utilise pas l’application pendant trois mois».
Avec ses premières déclarations depuis le début de l’affaire Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg espère faire retomber la tension d’un cran autour de Facebook. Depuis les premières révélations du Guardian et du New York Times, Facebook a déjà perdu plus de 45 milliards de dollars de capitalisation boursière à Wall Street. Ce scandale a également des conséquences plus larges puisque Mark Zuckerberg a été convoqué à Londres par une commission parlementaire britannique. Bruxelles s’est également saisi du dossier et somme le patron de Facebook de venir s’expliquer devant le Parlement européen. «Mark Zuckerberg doit nous assurer que les données personnelles ne sont pas exploitées pour manipuler la démocratie», a ainsi écrit sur Twitter Antonio Tajani, le président du Parlement européen.
We’ve invited Mark Zuckerberg to the European Parliament. Facebook needs to clarify before the representatives of 500 million Europeans that personal data is not being used to manipulate democracy.
— Antonio Tajani (@EP_President) 20 mars 2018
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Yalayolo Magazine