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A l’ombre des querelles économiques entre les Etats-Unis et la Chine – qui ont vu leurs investissements reculer -, la tech européenne se porte bien et la France n’est pas en reste. Les prévisions dévoilées par l’étude du fonds Atomico en partenariat avec Slush et le cabinet Orrick tablent sur des investissements à hauteur de 34,9 milliards de dollars pour 2019 sur le Vieux Continent (contre 25 milliards l’année d’avant), dont 4,8 milliards rien que pour les startups françaises.
En cinq ans, le capital investi en Europe a bondi de 124%. C’est surtout le montant des levées de fonds qui fait grossir l’enveloppe : les deals à plus de 100 millions de dollars comptaient en 2019 pour 36% de la totalité des fonds levés sur le continent. La fintech (9 milliards), les logiciels à destination des entreprises (7,5 milliards) et la santé (3,6 milliards) constituent le top 3 des investissements européens.
Avec 4,8 milliards de dollars d’investissements et une hausse de 42% en un an, la France prend la médaille de bronze, derrière le Royaume-Uni (11,1 milliards) et l’Allemagne (5,8 milliards). Et cela grâce, entre autres, à quatre nouvelles licornes françaises : Kyriba, Doctolib, Ivalua et Meero.
La deeptech, un tiers des fonds levés en France
Et où vont ces milliards de dollars ? En France, Dans la deeptech, en France en tout cas. Les startups françaises du domaine ont levé 1,4 milliard de dollars en 2019, soit un tiers des fonds réunis par l’ensemble des jeunes pousses de l’Hexagone. Cela fait de la France le deuxième pays en Europe à avoir réuni le plus de fonds dans la deeptech, loin derrière le Royaume-Uni et ses 2,9 milliards.
La France, mais Paris surtout. La capitale réunit bien plus d’investissements, et de loin, que les autres grandes villes françaises. En 2019, Paris a levé 46 fois plus de fonds que Lyon, la deuxième du palmarès. Ces cinq dernières années, le capital investi y a augmenté de plus de 200%, contre 143% pour Londres et 70% pour Berlin. Paris est de ce fait le 4e hub européen en termes d’argent investi, et le 2e en nombre de deals conclus. Deux des investisseurs corporate les plus actifs sur le continent sont d’ailleurs français : BNP Paribas et le Crédit Agricole.
La diversité en panne
Il y a pourtant cependant un bémol à toute cette prospérité économique. Côté diversité, la tech européenne est à la traîne. Signal fort : près de 85% des sondés qui ont levé des fonds en externe en 2019 sont des hommes, contre 15% de femmes.
Si dans les levées de moins 10 millions de dollars, il y a 85% d’hommes parmi les cofondateurs, la proportion ne descend jamais en-dessous de 90% au-delà de ce palier. Et les taux ne changent pas depuis quatre ans. D’ailleurs, si près des deux tiers des partners femmes de VC disent faire attention à participer à des événements plus mixtes, cela ne concerne qu’un tiers des hommes partners.
Une barrière socio-économique
Au-delà de la mixité de genre, au moins 80% des sondés noirs ou d’ascendance africaine ou caribéenne disent avoir souffert de discrimination liée à leur ethnie. Plus de 85% des personnes disant avoir levé des fonds en externe sont blanches – leur proportion tous entrepreneurs confondus, levée ou non, est de 83,8%. La barrière est aussi socio-économique : 81% des créateurs d’entreprises interrogés déclarent qu’ils vivaient confortablement avant de monter leur business, et 86% ont un diplôme post-bac. En comparaison, un peu moins de 40% des Européens disent vivre “bien”, “plutôt bien” ou “très bien”.
Un décalage plutôt effrayant, alors même que dans la même étude, un entrepreneur sur cinq dit déjà constater l’impact de son entreprise sur l’environnement et… sur la société.
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Yalayolo Magazine