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C’est un réseau qui parlait d’entrepreneuriat social quand ce n’était pas encore sexy, qui prônait l’impact des startups sur le territoire lorsque ce n’était pas encore à la mode. Onze ans après sa création, le réseau d’accompagnement La Ruche annonce sa première levée de fonds, d’un montant d’un million d’euros, réalisée auprès de la Banque des Territoires, Esfin Gestion et France Active Investissement. Une opération qui doit permettre au réseau de s’agrandir et surtout de multiplier le nombre de personnes accompagnées : de 150 bénéficiaires des programmes longs mis au poins par la Ruche, le réseau souhaite passer à 500 d’ici trois ans.
« Les besoins sont énormes, partout« , observe Sophie Vannier, présidente de La Ruche. Parmi les publics les plus éloignés de l’entrepreneuriat, le réseau cible notamment les femmes, les personnes issues de quartiers prioritaires et celles habitant en zones rurales. « Nous aidons les entrepreneurs à allier business et impact et nous souhaitons porter cette vision à plus grande échelle« , prône l’entrepreneure. Aujourd’hui rentable mais pas suffisamment lucrative pour financer ce coup d’accélérateur, la structure fait donc le pari de la levée de fonds avec l’objectif de multiplier par quatre son chiffre d’affaires.
Essaimer sur le territoire
De nouvelles « ruches » devraient donc voir le jour dans les prochains mois, qui s’ajouteront à la liste des neuf centres déjà ouverts en région. Après un premier essai à Bordeaux, seule spin-off du centre parisien à être opérée par des salariés de La Ruche, les autres centres – à Marseille, Montpellier, Saint-Nazaire, Saint-Germain-en-Laye, Péronne, Castelnau-le-Lez et Lahage, près de Toulouse – sont tous gérés par des franchisés. Un modèle d’essaimage qui devrait perdurer. Aucun territoire n’est pour l’instant spécifiquement évoqué. « Cela dépendra des besoins et des partenaires que nous pourrons trouver« , précise Sophie Vannier.
Le réseau s’appuie en effet notamment sur les collectivités locales et les acteurs publics pour maximiser son impact. Pour ces derniers, l’implantation d’une ruche représente un levier de croissance pour leur territoire et travailler main dans la main permet aux deux parties de mettre au point des programmes répondant au mieux aux besoins locaux.
Promouvoir l’entrepreneuriat social
La Ruche bénéficie aussi du momentum autour de l’entrepreneuriat social, qu’elle a contribué à faire émerger. Mais il reste encore de nombreux trous dans la raquette à combler, à commencer par l’accompagnement de projets innovants mais non technologiques. « C’est plus difficile de se faire accompagner comme une startup lorsque l’on n’a pas un produit ou un service technologique à mettre en avant« , regrette Sophie Vannier, qui rappelle que « l’innovation sociale peut l’être en raison des publics qu’elle touche« .
Le réseau s’est aussi donné pour mission de sortir l’entrepreneuriat social de la case à laquelle l’écosystème a tendance à le réduire. « C’est le moment de saisir l’opportunité de parler de l’entrepreneuriat à impact à des gens qui ne se reconnaissent pas comme des entrepreneurs sociaux« , évoque l’entrepreneure. Une étape impérative pour avoir un véritable impact sur le territoire.
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Yalayolo Magazine