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Joséphine Goube, CEO de Techfugees, une organisation qui construit un écosystème de solutions tech répondant aux besoins des réfugiés à travers le monde et soutient leur inclusion dans l’industrie technologique, a été la première à se prêter à l’exercice.
Les migrations : une Mutation dont on doit avoir peur ?
La vie d’un entrepreneur et de son projet n’est que mutation. Il faut savoir s’adapter au changement, petit ou grand, subi ou choisi, le plus souvent soudain, duquel il faut, pour survivre, savoir toujours le tourner à son avantage…
Si en 2015 certains ont vu, avec ce qu’ils ont appelé la “crise des réfugiés”, un risque de mutation pour nos sociétés, d’autres ont préféré y voir une opportunité et répondre avec pragmatisme aux défis que représentaient l’accueil de ces nouveaux arrivants. C’est ainsi qu’est né Techfugees, par la volonté de technologues d’ignorer le discours de peur entretenu par certains pour se pencher, en scientifiques, sur les solutions que chaque écosystème tech autour du monde pourrait imaginer pour donner corps au principe d’hospitalité.
À l’époque en charge du développement et marketing d’une startup londonienne qui permettait aux migrants de comparer les systèmes de visa des pays européens, j’étais aux premières loges pour constater à quel point l’accès à l’information via les outils technologiques avait rendu les migrants acteurs de leurs déplacements. J’ai donc rejoint l’aventure Techfugees avec l’envie d’agir pour ceux qui en avaient le plus besoin, les personnes déplacées de force et candidats à l’asile, et surtout avec déjà la certitude que ce phénomène n’était ni nouveau, ni soudain et qu’il allait falloir voir plus loin que cette soi disant crise passagère.
Une mode du “tech for good” favorable aux mutations
Près de quatre ans plus tard, c’est presque autant de “mutations” internes pour Techfugees. Ces dernières ont notamment été portées par la mode de la “tech for good”, l’omniprésence de la question du changement climatique dans le débat public, et la notion – discutée et discutable – de réfugiés climatiques. Cela nous offre peut-être cette opportunité d’enfin être plus nombreux à voir plus grand.
Car il nous faut aujourd’hui employer les grands moyens. Il nous faut aujourd’hui agir sans distinction pour celles et ceux qui fuient, dans leurs propre pays ou à l’autre bout du monde, la guerre, la persécution, la sécheresse, les inondations ou un peu tout ça à la fois. Créer une plateforme qui mettra “à portée de clic” les solutions développées, par et pour les personnes déplacées, où qu’elles se trouvent, sera donc la prochaine mutation pour Techfugees. Mais sans doute pas la dernière.
En génétique, on dit d’un être vivant qu’il mute quand son ADN est changé. Cette mutation peut alors être durable car elle est transmise à la génération suivante. Elle participe ainsi à la biodiversité et à l’évolution de l’espèce. Je suis de ceux qui pensent que les migrations apportent des mutations heureuses, il suffit de regarder au microscope les exemples d’intégrations réussies qui se multiplient dans les villes et les villages de France et d’Europe. Mais ce que montre cette illustration, c’est qu’il ne sert à rien d’avoir raison seul avant tout le monde; c’est en entraînant tout l’organisme qu’on obtient une mutation réussie.
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