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Après 10 ans d’entrepreneuriat dans les nouvelles technologies et l’e-commerce, Pierre Tremolières revend son entreprise pour se lancer dans un projet plus impactant. Il rencontre une cinquantaine de chercheurs et « scanne une dizaine de domaines intéressants » avant de s’arrêter sur la décarbonation des bâtiments. « À la croisée entre deux disruptions, la première liée au digital, la seconde aux enjeux environnementaux », les marchés du bâtiment et de l’énergie constituent un véritable challenge.
Efficacité énergétique et rentabilité
Pour developper sa solution, Pierre Tremolières s’est associé au Centre d’Efficacité Énergétique des Systèmes d’ARMINES (MINES PARISTECH), au Bureau de Recherche Géologique et Minière et à l’Ecole Polytechnique. Après 3 ans de R&D, ils ont mis au point une chaufferie bas carbone intelligente qui permet un déstockage inter saisonnier de l’énergie.
Concrètement, la technologie permet de capter la chaleur émise par les climatiseurs des bâtiments l’été, de la stocker sous forme d’électricité sous terre et de la faire ressortir l’hiver pour chauffer les immeubles. Ce système fonctionne également avec des pompes à chaleur alimentées en énergie photovoltaïque. L’énergie utilisée par Accenta est gratuite et bas carbone car elle est revalorisée et non créée. Ce procédé change ainsi le « système thermique du bâtiment, neuf ou en rénovation, pour obtenir des gains en émission d’énergie et de CO2 » explique Pierre Tremolières qui promet une baisse d’environ « 50% des consommations énergétiques et jusqu’à 90% des émissions de CO2 ». Ces réductions engendrent un gain financier direct aux entreprises qui leur permet d’auto-financer les travaux.
L’utilisation d’un IA vient compléter ce stockage en régulant les pics de consommation et en évaluant la température et les comportements des usagers.
Une hypercroissance à consolider
Dès sa première année, Accenta a signé avec Airbus pour optimiser le système de son siège social ou encore Icade pour la réalisation de deux écoquartiers en banlieue parisienne. En quelques mois, l’entreprise a équipé 450 000m2 de bâtiments. Et les adaptations sont encore bien plus larges. Accenta travaille actuellement avec une entreprise qui s’occupe des routes solaires pour imaginer et déployer d’autres solutions. Il vise également le secteur des smart grid grâce à un boîtier qui permet de mettre en réseau et réguler les différents flux énergétiques en fonction des besoins.
Une croissance que les nouvelles dispositions légales françaises ne devraient pas freiner, bien au contraire ! La loi ELAN impose aux entreprises du tertiaire une réduction de leur consommation énergétique de 40% d’ici 2030 et 60% d’ici 2050! La nouvelle réglementation 2020, en cours d’adoption, obligera les entreprises à justifier leurs résultats par des chiffres sous peine de sanction.
Un autre levier soulevé par le fondateur d’Accenta est celui des investisseurs. « Maintenant, ils préfèrent investir dans des projets à haute valeur ajoutée comprenant une part de green tech et un engagement environnemental ». Globalement, les entreprises « commencent à donner une vraie valeur au E de RSE. Ces sujets commencent à arriver dans les Comex et à la tête des entreprises » ajoute t-il.
Renforcer son positionnement français avant un lancement à l’international
Pour se renforcer sur le marché français, Accenta vient donc de boucler une levée de fonds de 4,7 millions d’euros. Pour l’aider dans le développement de son entreprise, Pierre Tremolières s’est tourné vers les fonds de capital-risque Serena et d’EREN Group via sa filiale EREN TES. Un choix mûrement réfléchit. « Je voulais une double culture autour de la table avec le point de vue d’un industriel de l’énergie et la culture VC pour ne pas oublier les fondamentaux de l’hypercroissance » indique t-il. Avec cette somme, Pierre Treolières ne vise pas encore l’international mais veut consolider sa place sur le marché où il ne dispose d’aucun concurrent direct proposant la même technologie.
D’ici la fin de l’année, il cherche donc à faire étoffer son équipe en recrutant une vingtaine de personnes, surtout dans les parties commerciales et R&D. L’entreprise compte actuellement une dizaine de salariés. « Vous avez la moitié de la force de vente devant vous » s’amuse t-il, « il faut renforcer les équipes pour conquérir de nouveaux marchés ». Malgré son ambition nationale, il est déjà en discussion en Chine et aux Etats-Unis pour développer de futurs partenariats. Cette levée de fonds n’est donc qu’un « seed » et d’autres levées devraient être annoncées au cours des prochaines années.
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Yalayolo Magazine