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Le test de Turing est l’expérience la plus connue en matière d’intelligence artificielle.
Mais peu de personnes savent sur quel critère il a vraiment été construit.
Commençons par la définition: si un être humain ne se rend pas compte qu’il est en train de converser, à l’écrit, avec un robot, alors ce dernier passe le test de Turing.
Or, quand Alan Turing a développé sa première expérience en 1950, le test était un peu différent.
C’est ce qu’a raconté l’informaticienne et chercheuse Isabelle Collet dans le cadre d’allocutions autour du thème « l’intelligence artificielle est-elle sexiste? » organisées par le Centre Hubertine Auclert et Cap Digital à Paris le 7 mars 2017.
L’expérience se déroulait ainsi:
Un observateur se trouve dans une pièce fermée et discute par ordinateur avec deux autres personnes, un homme d’un côté, et une femme de l’autre. Mais l’homme n’est pas identifié comme homme: il doit se faire passer pour une femme. On remplace ensuite l’homme par un ordinateur.
L’ordinateur doit alors se faire passer pour un homme qui se fait passer pour une femme.
« Pour Alan Turing, l’homme va être capable de la ‘jouer plus finement’ que la femme et de perdre l’observateur », souligne Isabelle Collet.
« L’intelligence que la machine devait imiter était donc celle d’un homme assez malin pour se faire passer pour une femme. »
Et de continuer:
« Cela donne une bonne vision de ce que les pères fondateurs de l’informatique considéraient comme intelligence: cette intelligence n’était pas chez les femmes. »
Isabelle Collet est informaticienne et maîtresse d’enseignement et de recherche en sciences de l’éducation à l’université de Genève. Elle a notamment montré comment il était possible de déterminer à quel moment la part des femmes des femmes dans les études d’informatique a drastiquement baissé, et pourquoi.
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