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L’aventure a commencé au sein d’Otium, le family office de Pierre-Édouard Stérin. L’une des deux branches qui constituaient alors Otium, baptisée Otium Venture, était spécialisée dans la Tech et avait notamment investi dans Payfit, Doctrine ou encore Owkin. C’est cette branche qui annonce ce jeudi s’être émancipée de celui qui était jusqu’alors son unique bienfaiteur. Renommé Frst, le nouveau fonds vient de boucler un premier tour de financement de 60 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels tels que le Fonds Européen d’Investissement, le Fonds National d’Amorçage 2 géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir et Axa Venture Partners mais aussi de plusieurs entrepreneurs.
Pas question pour le fonds d’abandonner ses protégés de longue date, financés sous la bannière Otium Ventures. Frst a donc conclu avec Otium un contrat de consulting pour que ses équipes continuent de suivre leurs participations. La nouvelle structure, elle, garde la même cible : des startups très jeunes, disposant d’un important prisme technologique, sans focus sectoriel spécifique. « Nous misons sur les leviers de création de valeur : l’intelligence artificielle, un logiciel-clé mais nous ne nous restreignons pas à un domaine en particulier« , explique Pierre Entremont, cofondateur de Frst. Le fonds investit en France, notamment dans des entreprises appartenant à l’écosystème francilien.
Objectif décacornes
Cette opération n’est qu’une première étape, le fonds visant une taille limite de 80 millions d’euros afin de se donner les moyens de ses ambitions. Les technologies dans lesquelles investit Frst « demandent une stratégie très concentrée et de gros moyens« , souligne Pierre Entremont. Et pour cause, il investit dans des startups en early stage afin de les accompagner dans leur croissance… jusqu’à devenir des décacornes – les successeures des licornes, des entreprises dont la valorisation dépasse les 10 milliards de dollars sans être cotées.
Pour donner à ses pépites toutes les chances de devenir des multi-licornes, Frst mise sur un accompagnement à long terme, avec une présence au capital « entre sept et dix ans« . Mais surtout un soutien renforcé lors de la phase cruciale qu’est le début de l’aventure des entrepreneurs, dans les 18 à 24 premiers mois de l’entreprise. « Nous les aidons à construire leur société : trouver leur product-market fit, gérer la trésorerie, recruter des talents et organiser leur équipe« , précise Pierre Entremont. C’est pourquoi l’équipe de Frst, qui compte aujourd’hui quatre personnes, intègre diverses expertises, des RH au business management, pour mieux tirer leurs jeunes pousses vers le haut.
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Yalayolo Magazine