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L’exposition “Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon”, qui se tient actuellement à la Grande Halle de La Villette et ce jusqu’au 15 septembre, célèbre le centenaire de la découverte du tombeau. Plus de 50 ans après ” L’exposition du siècle” – qui avait réuni plus de 1,2 million de visiteurs en 1967, à Paris -, c’est une occasion unique de redécouvrir l’histoire du plus célèbre des pharaons avant l’installation permanente de cette collection au sein du nouveau Grand Musée Égyptien du Caire.
Une exposition mondiale
Le trésor de Toutânkhamon © Vincent Nageotte
Présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes et IMG à la Grande Halle de la Villette, en collaboration avec le musée du Louvre, cette exposition immersive présente une sélection de plus de 150 objets originaux issus du tombeau, parmi lesquels de nombreux objets personnels du jeune souverain qui l’ont accompagné dans la vie et dans la mort : des bijoux en or, des sculptures ainsi que des objets rituels.
Pour les anciens Égyptiens, la mort marque aussi une nouvelle naissance. Cette vie après la mort n’est cependant possible que si le corps est préservé et fait l’objet de rites appropriés. Ainsi, pour permettre cette renaissance et assurer la survie dans l’au-delà, les anciens Égyptiens ont mis en place tout un ensemble de rituels, d’objets, d’images et de textes que l’on retrouve à l’intérieur et sur les murs de la tombe. Les visiteurs de l’exposition suivront la traversée de Toutânkhamon vers la vie éternelle, découvrant au gré du parcours la fonction de chaque objet funéraire dans ce périlleux voyage ainsi que l’histoire de l’une des découvertes majeures de l’archéologie moderne.
À l’issue d’une tournée mondiale qui passera par 10 métropoles, les objets présentés rejoindront la collection permanente du Grand Musée Égyptien en construction au Caire, aux côtés du fonds exhaustif dédié à Toutânkhamon. Les bénéfices de cette exposition permettront de soutenir financièrement le Grand Musée Égyptien ainsi que les sites archéologiques en Égypte. Le Grand Musée Égyptien sera situé à proximité du plateau de Gizeh, à 2,5 kilomètres des pyramides de Gizeh. Une fois achevé, il constituera un centre de recherche scientifique, historique et archéologique de pointe qui couvrira plus de 3000 ans d’histoire de l’Égypte ancienne et recueillera plus de 100 000 objets. Ce lieu unique accueillera de nombreux trésors et sera la demeure finale de la collection Toutânkhamon.
Introduction à l’exposition
Le trésor de Toutânkhamon © Vincent Nageotte
La visite de l’exposition débute par une vidéo diffusée sur un écran 180 degrés. L’action commence dans la Vallée des Rois, site qui abrita les tombeaux des pharaons pendant une durée de 500 ans. La caméra balaie le paysage montagneux et désertique, montrant les sites archéologiques en pleine activité, où l’on voit des groupes d’hommes étudier des cartes, fouiller, creuser des roches, ou tamiser du sable.
Le narrateur présente Howard Carter, un égyptologue britannique. Nous sommes en 1922 et Howard Carter raconte les nombreuses années qu’il a passées à mettre au jour les tombeaux des monarques égyptiens et la façon dont certaines découvertes dans la Vallée des Rois ont retenu son attention : une coupe de faïence sur laquelle est inscrit le nom d’un pharaon inconnu, Toutânkhamon, ainsi que des fragments de feuille d’or sur lesquels figurent les noms de ce roi et de sa reine. Howard Carter avait la conviction que le tombeau de Toutânkhamon se trouvait quelque part dans la vallée, et que ses trésors étaient peut-être intacts. Il était méticuleux dans ses recherches et obsédé par sa quête, qui était nancée par son mécène Lord Carnarvon, un aristocrate fortuné. Mais, après huit ans de recherches infructueuses, ce dernier s’apprête à mettre un terme à ses financements. Il reste à Carter une dernière chance de trouver le tombeau.
Un tourbillon d’images remonte rapidement les années, les siècles puis les millénaires. Le compteur s’arrête finalement en l’an 1323 av. J.-C. Des vues aériennes des palais des pharaons et des temples de Louxor se fondent en une animation qui nous montre le dieu Râ entreprendre son voyage quotidien dans le ciel. La voix imposante du Grand Prêtre tonne, pour nous raconter cette histoire. Il décrit comment, après la tombée de la nuit, Râ voyage dans l’au-delà avant de renaître chaque matin pour recommencer son voyage dans le ciel. Le dieu soleil, resplendissant dans sa barque solaire, disparaît ensuite dans un fondu laissant place à une effigie géante de Toutânkhamon qui occupe tout l’espace. Tandis que des reconstitutions de la vie du roi apparaissent, le prêtre rappelle les quelques faits connus au sujet de Toutânkhamon.
Le narrateur explique qu’avant que le Ba, ou l’âme, de Toutânkhamon, ne puisse entreprendre son périple vers l’éternité, son corps doit d’abord être préparé selon les protocoles en vigueur depuis les temps anciens. Des images suivent le voyage final du défunt au fil du Nil, de Louxor jusqu’à la tente de préparation installée dans la Vallée des Rois. Les prêtres, dont on voit se dessiner les silhouettes à l’écran, s’occupent des préparatifs lorsque la caméra se met à suivre le Grand Prêtre qui dirige la cérémonie du rituel de l’Ouverture de la bouche. Tandis que ses mots continuent à résonner, la vidéo s’atténue, laissant progressivement les portes de l’exposition s’ouvrir. De l’autre côté, des lumières tamisées attirent vers la première vitrine d’objets…
Soixante objets sortent d’Égypte pour la première fois
Le trésor de Toutânkhamon © Vincent Nageotte
Nous nous attarderons sur l’un d’entre eux : la Figurine d’Horus sous les traits d’un faucon solaire. (bois, gesso, feuille d’or). Cet objet a été découvert dans le coin sud-est de l’antichambre, derrière un char. Une image du dieu scarabée Khépri décore les deux faces du disque qui coiffe la tête du faucon. De larges ailes d’oiseau se déploient de part et d’autre du corps d’insecte du dieu. Au-dessus de la tête du scarabée, le disque solaire est flanqué d’une paire d’uræi qui portent des croix ânkhs suspendus à leurs corps reptiliens. Chaque uræus porte la double couronne de Haute et Basse-Égypte. Trois ânkhs supplémentaires pendent du disque solaire. Sous le scarabée, on voit trois traits indiquant le pluriel et un panier neb. Ce disque solaire est donc une interprétation sophistiquée du nom de couronnement de Toutânkhamon, Nebkhéperourê. Ce faucon est le dieu Horus qui incarne le roi et qui est intimement associé à Râ.
Vingt-cinq objets présentés en 1967 sont de retour
Le trésor de Toutânkhamon © Vincent Nageotte
Nous nous attarderons également sur un seul exemple : Chaîne et figurine en or représentant un roi accroupi. Carter a découvert une mèche de cheveux enveloppée dans du lin et ce pendentif en or dans un emboîtement de cercueils anthropomorphes dédicacés à Toutânkhamon. Une inscription sur le lin nous apprend que ce sont des cheveux de la reine Tiyi, la grand-mère de Toutânkhamon. Carter et d’autres après lui ont cur longtemps que la figurine représentait le grand-père du roi, Amenhotep III. Cependant, les marques sur les oreilles de la figure indiquent qu’elles sont percées. Par conséquent, ce doit être Toutânkhamon lui-même. Amenhotep III n’apparaît jamais avec des oreilles percées. Les traits du visage, le costume et les sceptres sont extrêmement détaillés, ce qui atteste de l’habileté des artisans à travailler à si petite échelle. Le roi est accroupi, une position que prennent souvent les enfants- dieux, tel Horus, ls d’Isis. Au lieu de porter un doigt à ses lèvres, comme le font souvent les enfants-dieux, le roi lève sa main gauche dans un geste d’adoration. Sa main droite serre la crosse et le fléau royaux. Sa tête est coiffée de la couronne khéprech et de l’uræus. Les disques en bronze qui auraient été fixés sur une véritable couronne en cuir sont ici suggérés par des empreintes rondes. Les cercueils miniatures, et leur contenu, ont été préparés comme les véritables sarcophages du roi. Ils ont été enduits d’onguents pour adhérer les uns aux autres, comme ceux du roi.
Y a-t-il une “malédiction” Toutânkhamon ?
La Malédiction de Toutânkhamon
Aussi célèbre que Toutânkhamon et son trésor funéraire, des décès intervenus dans les années qui suivirent la découverte de la tombe, ravivèrent l’idée d’une malédiction des momies, apparue à la fin du XIXe siècle. Le décès inattendu de Lord Carnarvon en 1923 en est sans doute l’origine et donna libre cours à la rumeur d’une malédiction de Toutânkhamon, imputée aux poisons laissés par les anciens Égyptiens dans leurs tombeaux, puis à des champignons et micro-organismes toxiques, et qui aurait touché tous ceux qui avaient osé pénétrer dans l’hypogée royal. Pourtant, Howard Carter ne mourut qu’en 1939, âgé de 64 ans, vraisemblablement épargné par la vengeance du jeune roi !
On raconte par ailleurs que les deux trompettes découvertes dans le tombeau possèderaient des propriétés magiques et notamment le pouvoir d’invoquer la guerre. Ainsi, le soir où elles auraient été jouées pour la première fois en 1939, une coupure de courant plongea le Musée égyptien du Caire dans la pénombre et l’enregistrement s’effectua à la lueur des bougies. Quelques mois plus tard l’Europe entrait en guerre. On aurait joué à nouveau des trompettes avant la guerre des Six Jours de 1967, avant la guerre du Golfe de 1990 et, plus récemment, avant la Révolution égyptienne de 2011. Il n’en fallait pas davantage pour associer une nouvelle légende au nom de Toutânkhamon…
Le trésor de Toutânkhamon © Vincent Nageotte
La tombe de Toutankhamon était la tombe égyptienne la plus complète jamais trouvée. Son histoire a captivé le monde entier. Son contenu était si extraordinaire que la presse déclara que Carter et Carnarvon avaient découvert la grotte d’Aladdin ! Toutankhamon est devenu une icône de la culture pop, une source d’inspiration infinie pour les films, la mode, la bijouterie, l’architecture et le design d’intérieur…
Par Luxe Magazine
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