Le gouvernement prévoit de chambouler la manière dont vous pouvez vous former — un chef étoilé explique comment il a aidé 1400 personnes à retrouver un emploi

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Raphaël Haumont (à gauche) et Thierry Marx. YouTube/DunodVideos

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, doit présenter ce lundi 5 mars une réforme de la formation professionnelle qu’elle décrit comme un « big bang », afin de revoir un système doté d’un budget conséquent de 32 milliards d’euros — mais qui ne bénéficient pas à ceux qui en ont le plus besoin, les jeunes et les chômeurs, comme l’explique Le Huffington Post.

L’hôtellerie et la restauration sont l’un des premiers secteurs de recrutement en France. En 2017, il y avait plus de 250.000 projets d’embauches — dont 70.000 comme aide et apprentis de cuisine — selon une enquête de Pôle Emploi et du Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC) d’avril 2017. Paradoxalement, les employeurs s’attendaient à des difficultés de recrutement en raison de la pénurie de candidats, de l’inadéquation des profils ou encore des conditions de travail.

Le chef étoilé Thierry Marx a décidé de prouver que des nouvelles méthodes de formation pouvaient permettre de remettre le pied à l’étrier de personnes en grande difficultés. Il a créé en 2012 « Cuisine mode d’emploi(s) » à Paris, à Ménilmontant dans le quartier de son enfance, une école où des jeunes en échec scolaire peuvent apprendre gratuitement un métier autour de la cuisine.

« Certaines fois, les formations n’avaient pas de sens: on asseyait les gens six heures devant un pupitre et ça n’aboutissait pas à un retour à l’emploi », raconte-t-il au micro d’Europe 1.

Thierry Marx a donc décidé de proposer un parcours très concret sur trois mois. Résultat, depuis le lancement de l’école, 1500 personnes ont été déjà formées, rien qu’en Ile-de-France. Parmi elles, 95% ont retrouvé un emploi et onze ont un projet de création d’entreprise.

« C’est une formation en trois mois, on y apprend les gestes de base de la cuisine, la cuisson et le temps. On a 80 gestes de base et 90 recettes du patrimoine culturel français. Et vous retournez à l’emploi avec un statut de commis de cuisine », explique-t-il.

Persuadé que »la formation professionnelle va être un énorme besoin pour la société qui arrive », Thierry Marx donne une conseil pour qu’une formation aboutisse dans n’importe que secteur:

« Il faut construire le plus important, le projet. Le diplôme est la conséquence du projet, mais c’est surtout le projet qu’il faut mettre en lumière, c’est ce qui fait que ça va réussir.« 

En 2016, Cuisine mode d’emploi(s) a ouvert Besançon, Villeneuve-Loubet, Marseille, Grigny.

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