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Le fabricant français de drones Parrot a annoncé vendredi une centaine de suppressions d’emplois, invoquant une « forte baisse » du marché grand public, qui contrarie ses espoirs de redressement commercial. Malgré le lancement en juin de son nouveau drone quadricoptère Anafi, un bijou de technologie, Parrot a accusé un recul de 40% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, selon des résultats publiés vendredi.
Ses ventes sont ressorties à 23,4 millions d’euros, avec notamment un plongeon de 45% de ses ventes de drones grand public. Le groupe qui emploie 658 personnes va en conséquence lancer un plan de départ d’une « centaine de personnes« , a-t-il annoncé. Ce plan sera réalisé « pour l’essentiel à l’international » et fonctionnera en France « sur la base du volontariat« .
Une « baisse inattendue du marché des drones grands publics »
Il s’agit de « ramener la perte annuelle » sur les ventes de drones « à un niveau soutenable« , pour « continuer de répondre aux potentiels du marché à long terme« , a souligné Parrot. Le titre dévissait d’environ 50% à la Bourse de Paris en matinée, à 1,73 euro. « Cette fin d’année est compliquée par une forte baisse, inattendue, du marché des drones grands publics« , a expliqué le PDG Henri Seydoux, cité dans le communiqué.Et Parrot prévoit encore une « forte diminution » de ses ventes de drones en 2019, a-t-il prévenu.
En attendant ce redressement du marché des quadricoptères, Parrot compte sur la « solidité de (ses) filiales professionnelles« . Celles-ci développent des drones à voilure fixe et des activités de services basée sur les drones, pour des secteurs comme l’agriculture, la construction, la cartographie ou la surveillance. Elles ont enregistré une progression de chiffre d’affaires de 4% au troisième trimestre, à 9,3 millions d’euros.
Distancé par le chinois DJI
Parrot a connu son heure de gloire il y a quelques années, au début de la vogue des drones quadricoptères grand public, qu’il a largement contribué à créer. Mais le groupe s’est fait ensuite rattraper et distancer par le groupe chinois DJI, dont la part du marché mondial dépasse aujourd’hui les 70%. Parrot enregistre en ce moment des pertes énormes, avec par exemple au troisième trimestre une perte opérationnelle de 21 millions d’euros, quasiment aussi élevée que le chiffre d’affaires sur la période.
Malgré ces difficultés, la société, contrôlée majoritairement par Henri Seydoux, dispose encore de substantielles réserves de liquidités, engrangées à l’époque de sa gloire. Le groupe a ainsi vendu cette année à Faurecia, pour 108,4 millions d’euros, sa filiale spécialisée dans la connectivité et l’infodivertissement pour l’automobile. « Parrot devrait disposer à fin 2019 d’environ 100 millions d’euros de trésorerie et d’un portefeuille de participations de premier plan« , a indiqué le groupe dans son communiqué.
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Yalayolo Magazine