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L’intersyndicale d’Air France a maintenu son appel à la grève pour ces lundi 7 mai et mardi 8 mai, trois jours après la démission de Jean-Marc Janaillac, PDG d’Air France-KLM, la maison-mère de la compagnie aérienne française.
Sa démission est intervenue après le rejet d’un projet d’accord salarial proposé pour mettre fin à une grève intermittente qui a causé 300 millions d’euros de pertes à la société.
Elle ouvre une période d’incertitude pour la compagnie aérienne, qui prévoit d’assurer 85% des vols pendant la grève.
Voici ce qui va se passer maintenant:
La recherche d’un successeur
A la demande du conseil d’administration, Jean-Marc Janaillac a accepté d’assurer ses fonctions jusqu’à l’issue de l’assemblée générale du groupe le 15 mai, date à laquelle « une solution de gouvernance de transition » sera annoncée.
Selon Reuters, le nom de l’ancienne secrétaire d’Etat aux Transports et ex-patronne de la RATP Anne-Marie Idrac circule pour succéder à Jean-Marc Janaillac. Elle est administratrice indépendante au conseil d’administration d’Air France depuis 2017.
Mais elle pourrait n’assurer que l’intérim, précise de son côté Le Journal du dimanche. Ce dernier relève que « le nom de Fabrice Brégier [ex-patron de la division aviation commerciale d’Airbus] tourne de nouveau en boucle depuis vendredi soir ».
Le JDD note que le gouvernement pourrait aussi choisir une femme, évoquant pêle-mêle Catherine Guillouard, patronne de la RATP et ex-DRH d’Air France, Agnès Pannier-Runacher, une macronienne actuellement à la Compagnie des Alpes, Mireille Faugère et Barbara Dalibard, transfuges de la SNCF.
Les négociations avec les salariés en pause
Dans un communiqué publié dimanche, Air France a regretté la reprise de la grève « alors même que la période qui s’ouvre ne permet pas d’engager une quelconque négociation pour y mettre fin. »
« La feuille de route du prochain président d’Air France, elle est claire: le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue et en deuxième lieu, le rétablissement de la compétitivité », a aussi souligné dimanche sur BFM TV le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.
La ‘survie de l’entreprise’
Sur BFM TV, Bruno Le Maire, a déclaré que « la survie d’Air France est en jeu », affirmant que « quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l’on sait que l’entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées. » Réfutant l’hypothèse que l’Etat viendra éponger les dettes de la compagnie, il a averti que si des efforts ne sont pas faits, « Air France disparaîtra ».
Ses déclarations rejoignent l’opinion exprimée dans Le Parisien dimanche par Marc Rochet, dirigeant d’Air Caraïbes et de French bee. L’ancien PDG d’AOM-Air Liberté affirme que:
« La situation est dramatique et la compagnie en grand péril car rien ne garantit l’avenir de l’entreprise. Même une éventuelle intervention économique de l’Etat ne suffirait sans doute pas. (…) Cela fait longtemps qu’elle a perdu la course à la compétitivité, à la modernisation de sa flotte ou la conquête de certains marchés. Cela va donc au-delà de la responsabilité de l’équipe de Jean-Marc Janaillac et du gouvernement actuel. »
Dans un entretien diffusé dimanche par Les Echos, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, accuse le SNPL, le syndicat des pilotes, d’empêcher la concertation.
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