[ad_1]
Nouvelles turbulences en vue pour la zone euro.
Une ébauche de l’accord du 14 Mai entre les deux partis antisystème — le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue — « a fuité et son contenu semble confirmer que l’Italie pourrait devenir un sérieux problème pour les marchés financiers et l’euro si un gouvernement populiste devait effectivement s’emparer du pouvoir. Ce document fait notamment état d’un mécanisme de sortie de l’Italie de l’euro (Itaxit), de l’abandon des sanctions contre la Russie, de changements des traités européens et des règles de stabilité, d’un engagement pour l’OTAN — avec cependant une revisite du rôle de l’Italie sur certaines missions —, ainsi que d’une demande auprès de la BCE pour effacer la dette de… 250 milliards! », rapporte Christopher Dembik, responsable de la recherche macroéconomique chez Saxo Bank.
« Cela peut paraître complètement irréaliste, mais il semblerait que les deux partenaires parient sur le fait qu’un Parlement européen composé d’eurosceptiques pourrait être en mesure de contrôler la Commission. Cette hypothèse reste compliquée, étant donné le poids encore important du couple franco-allemand sur les institutions européennes, mais il faut en revanche se préparer à une victoire significative des partis eurosceptiques lors des élections européennes de 2019 », juge l’expert de la banque danoise.
« Ce document ne reste qu’un brouillon, mais il a certainement fuité pour une raison — probablement que certains des points ci-dessus bloquent dans les négociations. Ces éléments n’en restent pas moins inquiétants et il s’agit là d’une menace pour l’euro », souligne-t-il.
>> A lire aussi – Italie : un gouvernement antisystème pourrait faire basculer le pays et la zone euro dans la crise
D’autant que ces nouveaux éléments interviennent au pire moment. Mardi, l’euro a encore accusé le coup face au dollar, le billet vert étant galvanisé par les plus hauts de sept ans enregistrés par les taux d’intérêt américains à 10 ans, tandis que les taux à deux ans poursuivent leur ascension.
« En Italie, l’indicateur credit impulse — flux de nouveaux crédits émis par le secteur privé en pourcentage du PIB, indicateur considéré comme un des moteurs principaux de la croissance économique — est apathique, ce qui laisse à penser que la croissance va chuter. »
« Par ailleurs, les indicateurs allemands publiés mardi confirment que la croissance en zone euro a atteint un palier, probablement lors du 4ème trimestre 2017. Les mesures de restriction des banques centrales pèsent en outre sur les marchés actions. Enfin, la moyenne mobile à 1 an (un indicateur de tendance, NDLR) de l’indicateur de risque géopolitique est proche de ses plus hauts », s’inquiète l’économiste.
Si l’Italie devient le nouveau risque pour les marchés, les investisseurs vont se tourner vers les valeurs refuge, estime-t-il.
Lire aussi : VIDEO: On vous présente Mateo Salvini, le leader d’extrême droite qui s’inspire de Marine Le Pen, pose torse nu dans la presse et pourrait devenir le prochain premier ministre italien
VIDEO: Ce parking accueille des dizaines de milliers de voitures Volkswagen rappelées après le dieselgate
[ad_2]
Yalayolo Magazine