[ad_1]
Les bateaux-taxis Sea Bubbles sont de retour à Paris et ça se sait. Habiles communicants, ses cofondateurs Anders Bringdal et Alain Thébault ont enchaîné les tests et les interviews depuis une semaine pour promouvoir un produit qui est enfin en vente, deux ans et demi après être sorti de leur imagination.
La startup de 18 salariés arrive dans ses phases les plus compliquées: la commercialisation et l’industrialisation.
Pour y arriver, elle a besoin de fonds après une première levée de fonds de 10 millions d’euros en 2017 auprès de la MAIF, du fonds Partech Ventures, de Philippe Camus, DG de Lagardère, et d’Henri Seydoux.
Au cours de cette dernière année, les montants proposés et espérés ont évolué au gré des besoins, des propositions et des montages financiers pour garder la main et valorisée au mieux la société: 100 millions d’euros il y un an, 250 millions en début d’année et autour de 50 millions d’euros aujourd’hui selon nos informations.
Des discussions ont lieu avec des industriels pour entrer au capital. Une décision devrait être prise cet été. Le temps presse: Sea Bubbles veut être le premier fabricant à proposer ce type de navettes dans 20 villes alors que l’entreprise n’exclut pas l’arrivée de copies — « même si c’est plus compliqué qu’il n’y paraît », précise Alain Thébault.
Pourtant, le destin de l’entreprise encore indépendante aurait pu être tout autre. Il y a deux ans, Uber lui aurait fait une offre initiale de rachat, six mois après la création de la société. Mais les pourparlers ne sont pas allés plus loin.
« C’était trop tôt pour nous », confirme Alain Thébault à Yalayolo Magazine France, en marge d’une navigation sur la Seine, interrogé sur le sujet.
« Quand on discute avec des partenaires, on cherche toujours à avoir une brique technologique qui nous manque. Une application, ça coûte cher et Uber ça pouvait avoir du sens pour les bulles », détaille l’inventeur de l’Hydroptère, un voilier capable de se soulever et de naviguer hors de l’eau.
Cette proposition initiale d’Uber reposait sur trois aspects selon nos informations et le document que nous avons pu consulter:
- un montant en cash à déterminer, autour de 100.000 euros pour 1%, avec une valorisation de l’entreprise autour de dix millions d’euros (10;
- une aide technologique en mettant en relation directement dans son application les passagers et les pilotes des Sea Bubbles;
- une mise en avant dans les supports de communication d’Uber: réseaux, sociaux, newsletters.
Après la publication de cet article, des sources proches de ces discussions nous ont contacté pour indiquer qu’une fois cette offre initiale passée au printemps 2016, « il n’avait jamais été question de racheter SeaBubbles même si Alain Thébault et Anders Bringdal poussaient en ce sens. Il y a bien eu une offre mais c’était une offre de partenariat. »
Concrètement, à l’été 2016, Uber proposait toujours une aide sur le développement de l’appli et un support marketing mais il n’était plus question d’argent. « A l’époque, il n’était pas question pour Uber de réinvestir son argent dans des entreprises trop éloignées de son coeur de métier », nous précise cette source.
Si l’investissement d’Uber dans Sea Bubbles a échoué une première fois, il n’est — dans l’absolu — pas impossible à terme, l’Américain restant intéressé par le futur du transport, qu’il soit dans la voiture autonome, les véhicules volants ou le vélo électrique. Dans une interview aux Echos, le DG Dara Khosrowshahi explique ainsi comment Uber va dépasser son métier actuel en faisant de son application un outil indispensable pour se déplacer, quelque soit le mode de transport.
Et si son image été écornée avec les nombreux scandales, Uber reste une marque attractive et un acteur de poids.
Un an après y avoir présenté un prototype, la startup Sea Bubbles a profité de VivaTech pour ouvrir les pré-commandes pour 20 bulles. Prix d’achat: 140.000 euros. Des groupes privés pourraient être les premiers acheteurs.
Une première version de cet article a été publiée le 25 mai 2018. Elle a été mise à jour le 28 mai 2018 pour tenir compte de nouvelles informations portées à notre connaissance.
Lire aussi : Sea Bubbles: des tests repoussés à Paris à la recherche de 250 M€ — retour sur 8 mois de péripéties d’une startup pas ordinaire
VIDEO: Des vagues d’eau gelée se brisent comme des bouteilles de verre sur les bords du plus grand lac glacé du monde
[ad_2]
Yalayolo Magazine