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- Le mois dernier, la Chine a envoyé une lettre à 36 compagnies aériennes internationales pour leur demander d’arrêter de considérer Taïwan comme un pays d’ici au 25 mai.
- Le jour de la date butoir, Yalayolo Magazine US a remarqué qu’Air France est devenue la dernière compagnie à changer la façon dont elle mentionne Taïwan, non plus comme un pays mais comme une province de la Chine — qui est la description privilégiée par le pouvoir chinois.
- La Chine a intensifié ses revendications territoriales en 2018 en prenant pour cible la façon dont Taïwan est décrite par les entreprises étrangères telles que les compagnies aériennes.
- Delta Air Lines, Lufthansa, British Airways, Malaysian Airlines et Air Canada ont toutes changé la façon dont elles font référence à Taïwan cette année.
- La Chine a donné plus de temps, jusqu’à mi-2018, à certaines compagnies telles que United Airlines et Qantas pour qu’elles fassent le changement sur leur site.
Air France est la dernière compagnie aérienne en date à avoir changé la façon dont elle fait référence à Taïwan alors que la date butoir du vendredi 25 mai imposée par la Chine a été étendue jusqu’à mi-2018.
Le mois dernier, l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC) a envoyé une lettre à 36 compagnies aériennes internationales pour leur demander d’arrêter de considérer Taïwan comme un pays d’ici au 25 mai. Le Département d’Etat américain a fait part à Yalayolo Magazine US de son « importante inquiétude » envers Pékin au sujet de cette lettre, tandis que la Maison Blanche considère que cette situation relève du « nonsense orwellien ».
Mais la Chine étant un marché crucial en Asie, la position du gouvernement américain n’a pas empêché plusieurs compagnies d’obéir aux demandes chinoises. Yalayolo Magazine a découvert que Malaysian Airlines a changé sa mention de Taïwan la semaine dernière, tout comme l’ont fait Air Canada, Finnair et plusieurs compagnies de plus petite taille.
Vendredi — date butoir initiale annoncée par la CAAC — Yalayolo Magazine US a remarqué qu’Air France a aussi changé la mention « Taïwan » sur son site en « Taïwan, Chine », une façon approuvée par la Chine de mentionner l’île.
C’est une décision surprenante de la part d’Air France, qui a opéré son premier vol en partage de code entre Paris et Taipei avec China Airlines, la compagnie nationale taïwanaise, le 16 avril.
Plus tôt ce mois-ci, Emmanuel Macron a indiqué, aux côtés du Premier ministre australien, qu’il était important pour l’Asie-Pacifique de « ne pas avoir d’hégémonie dans la région », une critique pas si subtile de l’attitude chinoise.
Le timing du changement opéré par Air France est particulièrement intéressant car plusieurs compagnies ont obtenu une extension du délai de mise en conformité avec la CAAC jusqu’à mi-2018.
United Airlines, un acteur majeur sur l’itinéraire USA-Chine, a confirmé auprès de Yalayolo Magazine US avoir reçu une extension.
Qantas, qui a reçu la lettre en avril, a aussi obtenu plus de temps.
« Nous avons fait des ajustements sur nos sites plus tôt cette année et, comme pour d’autres compagnies dans le monde, nous avons obtenu du temps supplémentaire pour clarifier la façon dont nous faisons référence aux différents territoires chinois », explique un porte-parole de la compagnie australienne.
Taïwan est une île gouvernée de façon indépendante et démocratique, que Pékin considère comme une province chinoise qui doit être pleinement réintégrée — par la force, s’il le faut. China cherche fréquemment à affirmer sa souveraineté sur Taïwan sur la scène internationale.
La Chine a intensifié ses revendications territoriales en 2018 en prenant pour cible la façon dont Taïwan est décrite par les entreprises étrangères.
Parce qu’elle ne prenait pas la peine de mentionner le statut chinois de Taïwan, la chaîne hôtelière Marriott a été forcée de fermer la version chinoise de son site pendant une semaine, la chaîne de prêt-à-porter Zara a été forcée de conduire une « auto-enquête » et de rendre un rapport de rectification, tandis que Gap a dû s’excuser d’avoir vendu un t-shirt comportant une carte « incorrecte » de la Chine. Hier, la chaîne japonaise Muji a reçu une amende de 31.000 dollars pour avoir importé des cintres qui mentionnaient Taiwan comme pays de fabrication.
Mais ce sont les compagnies aériennes qui ont reçu le plus d’attention de la part de la Chine.
En janvier, Delta Air Lines a été censurée par la CAAC parce qu’elle considère que Taïwan est un pays sur son site.
C’est après cet incident que la Chine a ordonné toutes les compagnies étrangères de modifier leur site web et aurait contacté les représentants de 25 compagnies aériennes pour leur demander de ne plus faire référence à Taïwan en tant que pays.
Version originale: Tara Francis Chan/Yalayolo Magazine
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