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- Bouygues Construction a annoncé lundi 28 mai le rachat de l’entreprise de bâtiment AW Edwards qui a réalisé 270 millions de dollars australiens de chiffre d’affaires en 2017.
- En octobre dernier, Vinci Construction avait de son côté acquis la société australienne de BTP Seymour Whyte.
- Les deux géants français de la construction sont bien décidés à profiter au mieux du plan d’infrastructures de près de 51 milliards d’euros lancé l’an dernier par le gouvernement australien.
Bouygues et Vinci poussent leurs pions pour s’imposer sur le très dynamique marché australien.
Bouygues vient de marquer un point avec le rachat de Austin William Edwards Pty Limited, une entreprise familiale fondée en 1921 à Sydney et devenue un acteur majeur du bâtiment. Elle emploie actuellement 250 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 277 millions de dollars australiens en 2017, soit près de 176 millions d’euros.
La transaction doit être finalisée dans le courant de l’été. L’achat sera réalisé par Bouygues Bâtiment International, filiale de Bouygues Construction, qui va s’offrir l’intégralité des actions de la société pour un montant non encore dévoilé.
Le PDG de Bouygues Bâtiment International, Nicolas Borit, a souligné dans un communiqué qu’il était « heureux d’accueillir les équipes de AW Edwards avec lesquelles nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes ambitions pour l’avenir ».
L’enjeu est stratégique pour Bouygues, implanté depuis 50 ans en Australie: le pays est en haut de cycle économique et les commandes publiques pleuvent.
En décembre 2017, un consortium, dont Bouygues fait partie, a décroché un contrat de 6,1 milliards de dollars australiens (près de 4 milliards d’euros) pour la construction et la maintenance du nouveau métro de Melbourne. Avant cela Bouygues a déjà imprimé sa marque sur des tunnels ferroviaires, des autoroutes et même des fermes solaires.
Un plan de 51 milliards d’euros
Pour le secteur de la construction, l’Australie est un nouvel eldorado. Selon les projections gouvernementales, la population du pays devrait croître de 38% d’ici à 2050, passant de 26 à 36 millions d’habitants, ce qui oblige les autorités à mettre en place des infrastructures d’autant plus ambitieuses que le déficit d’investissement depuis 15 ans est gigantesque.
Rien que pour le secteur des transports, l’agence Business France estime les besoins à 204 milliards d’euros.
Face à cela, le dernier plan du gouvernement fédéral a été doté de près de 51 milliards d’euros sur 10 ans et les gouvernements locaux ne font pas moins.
La Nouvelle-Galles du Sud, par exemple, a prévu 50 milliards d’euros sur quatre ans pour les transports. Au total, le marché de la construction est estimé à 9% du PIB australien et les résultats devraient afficher une hausse d’environ 3,5% en 2018.
Une aubaine pour les géants français de la construction.
Car Bouygues n’est pas le seul en lice. Vinci est aussi dans la course. En octobre 2017, Vinci Construction s’est offert Seymour Whyte, une société spécialisée dans le génie civil, le terrassement et la voirie. Elle emploie 475 personnes et a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 433 millions de dollars australiens (281 millions d’euros), ce qui représente la moitié du chiffre d’affaires total réalisé sur la même période par Vinci Construction dans toute la zone Pacifique.
Pour Bouygues comme pour Vinci, l’Australie est un relais de croissance extrêmement important. « L’Australie est clairement une de nos priorités, au même titre que le Grand Paris ou Hong Kong », déclarait en début d’année aux Echos le responsable des infrastructures chez Bouygues, Jean-Philippe Trin.
Mais avant que les entreprises française puissent en profiter pleinement, il va leur falloir triompher des méandres d’une réglementation à plusieurs niveaux: fédérale, nationale et locale et surtout trouver les ressources humaines indispensables dans un pays qui manque cruellement de profils adéquats.
D’où cette approche de croissance externe, en rachetant des entreprises locales, pour mieux s’insérer sur le marché.
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