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« On n’a pas besoin de Paris », fanfaronnait le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, le 21 juin à l’issue de la réunion du syndicat intercommunal qui enterrait Autolib, le service d’autopartage de voitures électriques.
Et pour cause. Le groupe Bolloré vient d’annoncer la signature d’un partenariat mondial avec le géant chinois Alibaba.
« Tout est parti d’un achat de cloud », explique-t-on chez Bolloré. « Nous cherchions des solutions. En discutant avec eux, ils ont découvert ce que nous faisions. Notre groupe a le premier réseau de logistique en France et en Afrique et nous sommes dans le top cinq en Europe. Entre un groupe de logistique et un groupe de e-commerce, les passerelles étaient évidentes. »
Ce qu’il y a de concret pour l’instant, c’est que le groupe Bolloré achète des services de cloud, de big data, d’intelligence artificielle, de réseaux de diffusion et de solutions de sécurité à Alibaba Cloud, la branche informatique du groupe Alibaba dont les serveurs pour l’Europe sont installés à Francfort.
Le reste du partenariat n’en est pour l’instant qu’à la déclaration d’intention. Mais les débouchés sont potentiellement prodigieux pour le groupe Bolloré. Avec deux grands volets de développement: la logistique et les batteries.
De grandes ambitions
Les deux groupes discutent en effet de l’utilisation des batteries Bolloré LMP —Lithium Metal Polymère — pour alimenter les datacenter d’Alibaba. Ils envisagent aussi de développer des solutions internet pour les voitures et les bus électriques et travaillent sur l’opportunité de coopérer au développement de l’autopartage en Chine.
Côté logistique, les ambitions sont grandes également. Alibaba compte concurrencer Amazon en Europe avec des livraisons en 72h et le groupe chinois devrait pour cela s’appuyer sur l’expertise du groupe Bolloré.
« Nous sommes heureux d’avoir conclu ce partenariat global […]. Les nombreux domaines de coopération et les projets communs déjà identifiés par nos équipes respectives sont particulièrement prometteurs », précise Cyrille Bolloré, directeur général délégué du Groupe Bolloré et Directeur général de Bolloré Transports & Logistics.
C’est un joli rebond en terme d’image pour le Groupe Bolloré. Finalement, l’échec d’Autolib à Paris sera plus un caillou dans sa chaussure qu’un accident industriel. « Paris aura été une formidable vitrine pour nos batteries », clame le groupe qui préfère toutefois insister sur les succès de ses voitures Bluecar dans d’autres villes, plutôt que sur les difficultés rencontrées avec la mairie de Paris.
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Yalayolo Magazine