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L’Union européenne (UE) et le Japon ont signé ce mardi 17 juillet 2018 un accord de libre-échange, qualifié comme « le plus important jamais négocié par l’UE », selon le porte-parole de la Commission européenne Margaritis Schinas.
Baptisé « Jefta » pour « Japan-EU free trade agreement », cet accord, conclu l’an dernier mais officiellement signé aujourd’hui par les deux parties à Tokyo (Japon), se présente comme une riposte directe à la politique protectionnisme engagée par Donald Trump, qui a récemment affirmé qu’en matière de commerce, l’UE est « un ennemi » des Etats-Unis, au même titre que la Chine et la Russie.
Lors d’une conférence de presse organisée après la signature de l’accord, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a ainsi déclaré:
« Nous envoyons un message clair pour dire que nous nous opposons au protectionnisme. L’UE et le Japon restent ouverts à la coopération. »
Concrètement, la signature de cet accord, qui porte sur une zone de libre-échange couvrant près d’un tiers du PIB mondial, constitue une bonne nouvelle pour le secteur agroalimentaire européen d’une part, et d’autre part pour le secteur automobile japonais:
- 85% des produits agroalimentaires de l’UE pourront entrer au Japon sans droits de douane, à l’issue de périodes de transition variables selon les produits,
- les taxes imposées sur certains produits comme le boeuf et plusieurs fromages devraient être progressivement réduites, après plusieurs années de transition — le riz, produit très symbolique au Japon, est en revanche exclu de l’accord,
- plus de 200 indications géographiques — le Roquefort, le Tiroler Speck autrichien, le Jambon d’Ardenne belge ou la Polska Wódka de Pologne — devraient être reconnues au Japon et bénéficier « du même niveau de protection qu’en Europe »,
- le Japon obtient un libre accès au marché européen pour leur industrie automobile, à l’issue d’une période transitoire de plusieurs années.
Le texte doit encore être soumis au Parlement européen et devrait entrer en vigueur en 2019, si le Parlement japonais le vote également rapidement.
Depuis quelques mois, Donald Trump a lancé une guerre commerciale, en s’attaquant en premier à la Chine. Christine Lagarde, la directrice du FMI, avait prévenu qu’une telle guerre aurait un impact « redoutable » sur la croissance mondiale et qu’elle ne ferait finalement que des perdants.
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