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Pour reboiser rapidement et sans risque les zones déforestées, la société américaine DroneSeed exploite des drones équipés d’une caméra multispectrale associée à un Lidar. Après analyse, ils déposent les semences aux meilleurs endroits. Ils peuvent aussi pulvériser du désherbant de façon précise.
Aux États-Unis, les incendies dévastateurs de ce mois de novembre ont détruit une surface essentiellement boisée de près de 4.400 km² en Californie. En ajoutant à cela la déforestation industrielle et la sécheresse entraînée par le réchauffement climatique, le renouvellement des forêts ne suit pas. Toujours aux États-Unis, ce reboisement aurait deux ans de retard par rapport au niveau de déforestation. Il faut dire que les terrains sont parfois difficiles d’accès et longs à atteindre, et que les plantations d’arbres sont réalisées manuellement. C’est pourquoi, DroneSeed, une entreprise installée à Seattle (États-Unis), propose d’utiliser des drones boostés à l’intelligence artificielle pour accélérer le reboisement.
Inspection, dépôt de semences et traitement
Ses drones imposants (25 kg) survolent à basse altitude les zones déboisées. Ils les cartographient à l’aide d’une caméra multispectrale associée à un Lidar pour une représentation 3D centimétrique du terrain. Ce procédé permet d’identifier précisément les espèces végétales, les nuisibles éventuellement présents, les souches et les arbustes. Le drone peut alors déployer des paquets de semences associés à des éléments nutritifs aux endroits les plus appropriés. Avec cette méthode, DroneSeed affirme que le taux de germination est conséquent.
Et ce n’est pas tout, les drones peuvent aussi pulvériser des désherbants de façon précise plutôt que sur de très vastes zones comme le font déjà les hélicoptères, non sans risques d’accidents d’ailleurs. Rappelons qu’en France l’épandage aérien, quel que soit l’aéronef, est interdit depuis 2014.
Insolite : un drone capable de planter 1 milliard d’arbres par an !
Article de Marc Zaffagni publié le 19 03 2015
Ingénieur de la Nasa, Lauren Fletcher veut lutter contre la déforestation en utilisant des drones pour développer le reboisement à grande échelle. Grâce à sa technologie, il assure pouvoir planter jusqu’à un milliard d’arbres chaque année. Ce spécialiste des questions environnementales nous présente son projet pour le moins original.
Après 20 ans passés en tant qu’ingénieur à la Nasa, l’agence spatiale des États-Unis, Lauren Fletcher a décidé… de planter des arbres. Pas dans son jardin, ni avec une pelle et une pioche, mais par centaine de millions et à l’aide de drones ! « Nous allons lutter contre la déforestation industrielle à grande échelle par un reboisement industriel à grande échelle », annonce-t-il sur le site Internet de sa société BioCarbon Engeneering installée au Royaume-Uni. Son idée consiste à utiliser des drones pour planter jusqu’à 36.000 graines germées par jour dans les zones déboisées, y compris les plus inaccessibles. Le processus sera complètement automatisé afin d’augmenter le taux de plantation de façon très significative tout en réduisant les coûts de manière drastique.
L’objectif est de parvenir à planter 1 milliard d’arbres par an. Un chiffre qui peut paraître démesuré mais qui est bien loin du rythme de la déforestation à l’échelle planétaire. Car, selon les données sur lesquelles s’appuie Lauren Fletcher, 26 milliards d’arbres disparaissent chaque année sous l’effet combiné de l’exploitation forestière et minière, de l’agriculture et de l’expansion urbaine. Dans un billet de blog paru le 17 mars, BioCarbon Engeneering cite une nouvelle étude réalisée par l’Union américaine de géophysique (AGU) à partir de photos satellite sur une période de 20 ans qui révèle que le rythme de destruction des forêts tropicales a augmenté de 62 % entre 1990 et 2010.
Des drones équipés d’un canon à air comprimé
Pour Lauren Fletcher, la réponse à l’ampleur du phénomène passe par des technologies automatisées à l’échelle industrielle. Produire un effet global pour inverser le bouleversement environnemental global que vit notre Planète. Afin de mener à bien ce projet très ambitieux, il a rassemblé une équipe de spécialistes en ingénierie biomédicale et sciences de l’environnement. Tout comme M. Fletcher, certains sont membres de la fameuse Singularity University créée par les futurologues Peter Diamandis et Raymond Kurzweil et hébergée à la Nasa.
Sur le terrain, le programme de plantation se déroulera en deux étapes. Pendant la première phase, un drone survolera la zone à reboiser afin d’enregistrer la topographie du terrain et de créer une cartographie 3D sur laquelle s’appuieront les drones-planteurs. Ces derniers sont équipés d’un système de canon à air comprimé qui tire une boule biodégradable. Celle-ci se brise à l’impact et libère une graine germée enrobée d’un gel nutritif qui va aider à la croissance initiale de la plante. Les drones évolueront à 1 ou 2 mètres du sol en suivant un schéma de plantation qui assure une disposition équilibrée et adaptée au relief. Chaque drone peut embarquer 300 graines qu’il dissémine à un rythme d’une graine toutes les 10 secondes.
Une fois la mission accomplie, BioCarbon Engeneering prévoit d’utiliser ses engins pour surveiller la croissance et la santé des arbres. Interrogé par Yalayolo Magazine-Sciences, Lauren Fletcher a insisté sur le fait que l’objectif principal était de restaurer un écosystème donné et pas seulement de planter des arbres. « Un élément central de notre technologie est la cartographie détaillée de l’écosystème et de la biodiversité. Nous utilisons ces informations en concertation avec les écologistes locaux afin de nous assurer que ce que nous plantons contribuera à restaurer un écosystème et une biodiversité qui soient les plus proches possible de l’état naturel de la zone ciblée. »
Ce projet a été sélectionné en finale du concours Drones for Good organisé par les Émirats arabes unis en février dernier. Les premiers essais doivent avoir lieu cette année. « Nous espérons avoir un prototype fonctionnel en juillet-août. Nous commencerons par le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud et le Brésil. Chacun de ces pays pose des problématiques différentes en termes d’espèces et d’environnements de navigation », nous a indiqué le fondateur de BioCarbon Engeneering. « Notre espoir est que cette technologie devienne un nouvel outil standard pour les organismes qui œuvrent au reboisement », ajoute-t-il. Souhaitons à Lauren Fletcher que son idée germe et prenne racine du mieux possible…
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