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Si le Brexit risque d’être « hard », il en sera de même pour la hausse des prix de certains produits outre-Manche. C’est ce qu’a récemment démontré le quotidien américain Politico, basé à Bruxelles, avec le sandwich. Une mauvaise nouvelle pour les anglais qui en achètent pas moins de 4 milliards par an, pour plus de 8 milliards de livres sterling, et représentant 300.000 emplois d’après la British Sandwich Association. Le problème? Les tarifs douaniers en hausse avec le Brexit et les contrôles plus longs risquent de faire pourrir les ingrédients avant même qu’ils n’atteignent les points de vente.
Outre le pain, le sandwich britannique est composé d’une tranche de jambon, de fromage, de tomates et de salade. En Angleterre, la viande porcine provient à 60% de l’étranger et, sans accord avec l’Union européenne, les contrôles vétérinaires seraient rétablis. Pour le cheddar, la proportion de produits importés est identique et serait, avec un Brexit « no deal », soumise au tarif douanier de 1671 euros par tonne, soit plus de la moitié de son prix de vente actuel (3000 euros). Concernant les tomates, 82% proviennent de l’étranger et pourraient facilement perdre leur fraîcheur avec un Brexit, rallongeant le temps de passage à la frontière. Idem pour la salade.
Mais, le sandwich n’est pas le seul produit qui risque de considérablement augmenter pour les Britanniques. Une étude de la London School of Economics a été commandée par Arla Foods, grand producteur de produits laitiers en Angleterre, afin d’étudier les conséquences pour le secteur en cas de Brexit « no deal ». Conclusion? « Avec notre dépendance vis-à-vis des produits laitiers importés, nous assisterons à des pénuries et à une hausse des prix. Le beurre, les yaourts, les fromages, le lait, les produits fermentés, les préparations pour nourrissons, la crème, les poudres et la crème glacée deviendront des produits de luxe », a déclaré Ash Amirahmadi, directeur général d’Arla Foods UK. À titre d’exemple, si aucun accord n’est conclu sur le Brexit, un laitage composé de 3% à 6% de matières grasses sera taxé à 74% par la douane, un chiffre qui s’élèvera à 41% pour la mozzarella.
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Autre industrie potentiellement impactée: l’automobile. Selon l’Acea (European Automobile Manufacturers’ Association), le Royaume-Uni a importé 2,3 millions de véhicules depuis l’Europe en 2017, alors que seulement 804.000 ont fait le chemin inverse. Au total, les clients européens représentent 82% des importations britanniques de véhicules à moteur, et la proportion est quasi-identique pour les pièces détachées. Avec un droit de douane de 10% sur chaque voiture assemblée au Royaume-Uni, les principaux constructeurs ont, en mars dernier, mis Theresa May en garde contre la perte de compétitivité des usines du pays. Même Land Rover a décidé de produire son SUV Discovery dans une usine en Slovaquie. Ce scénario catastrophe ne sera néanmoins effectif que si aucun accord n’est trouvé avant la sortie définitive du Royaume-Uni de l’Union européenne. Date butoir: le 29 mars 2019.
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