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Aux Etats-Unis, la tendance est au rachat d’actions chez les entreprises américaines cotées à Wall Street. Et la réforme fiscale voulue par le président Donald Trump, qui a grandement réduit l’impôt sur les sociétés depuis début janvier, tend à accélérer le phénomène.
Les entreprises engrangent des bénéfices plus importants et en profitent pour procéder à des rachats d’actions, qui font mécaniquement grimper leurs cours en Bourse et enrichissent leurs actionnaires et dirigeants.
Mais cette pratique pose problème pour la croissance de l’économie américaine, selon Patrick Artus. Le directeur de la recherche et des études de Natixis (filiale de BPCE) explique pourquoi dans une interview accordée aux Echos:
« Le problème c’est que quand toutes les entreprises cotées le font, cela devient un phénomène macro. Elles sont déjà extrêmement profitables et avec la réforme fiscale, elles ne savent plus quoi faire de ces profits et le rendent aux actionnaires. Le problème c’est qu’en font-ils ? Ils achètent de l’immobilier ou d’autres produits financiers. Ils ne le dépensent pas, ne font pas d’investissement. »
Pour stimuler l’économie américaine, les entreprises devraient utiliser différemment leur cash et leurs bénéfices. Patrick Artus formule une proposition simple:
« Pour l’économie au sens large, il vaudrait mieux que les entreprises augmentent les salaires. »
Une hausse des rémunérations pour les salariés pourrait effectivement favoriser une progression des dépenses et de la consommation. Et donc permettre à l’économie d’être tirée par la demande.
Les rachats d’actions sont une pratique courante aux Etats-Unis, « avec des plans compris entre 400 et 600 milliards de dollars », selon Patrick Artus. La réforme fiscale américaine pourrait faire grimper ces rachats à 1.000 milliards dollars au total en 2018, selon les analystes de Goldman Sachs.
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