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Après le métro automatique, bientôt le train automatique ?
La SNCF et l’Institut de recherche technologique (IRT) Railenium ont dévoilé ce mercredi une nouvelle étape dans le transport ferroviaire de demain en officialisant la création en janvier dernier de deux consortiums industriels et technologiques visant à construire des trains autonomes.
Les deux partenariats ont été signés pour une durée de cinq ans. Le premier réunit Alstom, Altran, Ansaldo et Apsys pour créer un train de fret autonome. Le second planche sur un prototype de train de voyageurs TER, autonome également, avec le soutien des groupes Bombardier, Bosch, Spirops et Thales.
« Réunissant des expertises très variés (industriels issus du ferroviaire, de l’automobile, de l’aérien, de l’intelligence système, acteurs de l’ingénierie…), ces consortiums doivent permettre d’aller plus loin dans l’ensemble des domaines clés du futur train autonome: détection d’obstacles, lecture de la signalisation, géolocalisation, surveillance de l’environnement et du train, gestion des aléas », indique la SNCF.
Plusieurs niveaux d’automatisation
Automatiser les trains ne veut pas forcément dire qu’ils rouleront sans forcément sans conducteur, mais qu’un certain nombre de tâche seront automatiques.
Quatre niveaux différents d’autonomie se distinguent. Le niveau 1, appelé aussi GOA1 (grades of automation), concerne la conduite manuelle assistée par ordinateur. C’est le niveau actuel, ce qui se fait déjà 99% des trains de la SNCF.
Au niveau 2 (GOA2), certaines tâches sont automatisées, comme l’accélération et le ralentissement des trains. Au niveau (GOA3), la conduite est entièrement automatisée mais le chef de bord peut prendre la main si besoin. Enfin au niveau 4 (GOA4), le train est complètement autonome, sans présence de personnel à bord, à l’image des lignes de métro 1 et 14 à Paris.
Des tests d’ici 2 ans
Le projet prévoit de tester la circulation de trains de fret semi-autonomes d’ici 2020 et des train entièrement automatisés d’ici 2023, avant un déploiement généralisé dans les années suivantes.
« L’enjeu des prototypes est d’être en capacité d’avoir des trains du GOA 2 à GOA 4, pour qu’ensuite la SNCF puisse choisir selon les lignes, selon les usages, le niveau d’automatisme qu’elle souhaite avoir pour son exploitation », a précisé Luc Laroche, directeur du projet train autonome.
L’automatisation des trains permettra d’en faire rouler plus et donc de transporter plus de personnes et de marchandises. Elle permettra également d’améliorer la fluidité et la régularité et de diminuer la consommation d’énergie grâce à l’optimisation de la vitesse.
Guillaume Pepy, le patron de la SNCF s’en est félicité mercredi en présentant le projet:
G. PEPY: « Le #TrainAutonome, ce sont des bénéfices qui vont être tous redistribués au client, qui vont permettre une ↗ des fréquences, une réduction des tps de parcours, une réduction des coûts d’énergie, d’utilisation de la voie et donc une ↗ du pouvoir de mobilité »
— Groupe SNCF (@GroupeSNCF) 12 septembre 2018
Le coût de cette phase de projet s’élève à 57 millions d’euros, dont 30% à charge de la SNCF, 30% à celle de l’Etat et 40% financés par les partenaires.
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