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Il y a encore des places à prendre sur le marché du commerce en ligne africain. Celui-ci est en train de se structurer et voit émerger des acteurs comme Kaymu, Rupu, Konga… mais aussi Jumia. Lancé en 2012, ce site tente ainsi de s’imposer en tant qu’ « Amazon africain ». Il a annoncé le 25 novembre avoir levé 120 millions d’euros dont 108,3 millions auprès de sa maison-mère Africa Internet Group (AIG)*. Les 11,7 millions restant ont été levés via la holding BGN Brillant Services GmbH. La société qui l’édite avait déjà levé 19 millions d’euros en mars 2013 auprès de Summit partners et 26 millions de dollars en juin 2013 auprès de l’entreprise de télécommunications Millicom. Jumia est désormais valorisée 445 millions d’euros. Rocket Internet, côté à la Bourse de Francfort, détient plus de 20% des parts de l’AIG.
Pour l’instant, Jumia est présent en Grande-Bretagne et sur neuf marchés africains : le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Kenya, le Maroc, l’Egypte, le Nigeria, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle s’appuie sur un réseau logistique propre basé au Nigeria. Le site compte à son catalogue des produits aussi variés que du prêt-à-porter, des ordinateurs, de la téléphonie, des pièces automobiles, du matériel d’équipement de la maison, des jeux, etc. Jumia emploie environ 1 500 personnes dans 10 pays. Sollicité afin notamment d’en savoir plus sur l’utilisation envisagées de ces 120 millions d’euros, Africa Internet Group n’a pour l’heure pas donné suite à notre demande d’interview. Sur le premier semestre 2014, la société a affiché un Ebitda négatif, à -26,3 millions d’euros, son activité est donc pour l’instant déficitaire.
L’accès à Internet se développe en tous cas de plus en plus sur le continent africain, l’accès aux bandes-passantes s’améliore peu à peu et le secteur du mobile continue de se développer. Ainsi, d’après une étude McKinsey publiée en novembre 2013, 16% de la population africaine a accès à Internet, soit 167 millions de personnes. 67 millions d’entre eux détiendraient un smartphone, l’e-commerce se développe d’ailleurs particulièrement sur terminal mobile. McKinsey prévoit une explosion du commerce en ligne au sud du Sahara. Un dynamisme qui attire des firmes occidentales comme Microsoft par exemple, qui s’apprête à lancer une plate-forme d’e-commerce en partenariat avec Skrill.
* AIG est une coentreprise (joint-venture) entre Rocket Internet, MTN, et le conglomérat latino-américain Millicom.
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