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Un tribunal de Tokyo a décidé de prolonger la garde à vue de Carlos Ghosn, et ce, pendant dix jours supplémentaires, rapporte l’agence de presse japonaise Kyodo, citée par Reuters.
Le patron franco-brésilien a été arrêté lundi au Japon, à la descente de son jet privé. Il est accusé d’avoir dissimulé au fisc japonais une grande partie de ses revenus et bonus.
Le constructeur automobile Nissan prévoit ce jeudi de le destituer de ses fonctions de président de son conseil d’administration.
Son partenaire Renault a de son côté confié mardi soir les rênes du groupe au losange à un tandem composé de l’administrateur référent Philippe Lagayette, qui assurera la présidence du conseil d’administration, et du directeur général adjoint Thierry Bolloré, promu directeur général délégué.
Une décision conforme aux souhaits du ministre de l’Economie français, Bruno Le Maire, qui considérait mardi que Carlos Ghosn n’était « plus en état de diriger le groupe ».
Cela ne l’empêche pas de rester officiellement PDG de Renault. L’Etat français, actionnaire à hauteur de 15% de l’entreprise, et le conseil d’administration du constructeur attendent des preuves, de la part de la Justice japonaise, pour aller plus loin.
Le tribunal de Tokyo a également décidé une détention de 10 jours pour Greg Kelly, administrateur de Nissan accusé de complicité avec Carlos Ghosn, ajoute Kyodo. Sa garde à vue, comme celle du dirigeant français, pourrait encore être prolongée à l’issue de ces 10 jours.
Le procureur peut en effet demander au juge « une extension de dix jours supplémentaires » afin de poursuivre l’enquête, précise le journal Les Echos, qui a interviewé une avocate japonaise à ce sujet. Au total, Carlos Ghosn pourrait donc rester 22 jours en garde à vue avant son éventuelle mise en examen, contre un maximum légal de 4 jours (hors affaires de terrorisme) en France.
Les règles au Japon sont plus strictes que dans l’Hexagone. Selon le quotidien économique, pendant sa garde à vue, Carlos Ghosn n’aura pas le droit:
- De passer un coup de téléphone. La police se charge pour lui de contacter son avocat.
- De parler en français avec des membres de sa famille qui viendraient le voir. Le suspect a le droit à une visite d’un ou plusieurs proches pendant quinze minutes maximum et pendant les jours de semaine seulement. La conversation doit se faire devant un policier, exclusivement en japonais.
- D’être assisté par son avocat lors de ses auditions chez le juge. Il pourra juste le rencontrer dans une salle isolée.
Les accusations contre Carlos Ghosn, grand artisan de l’alliance entre Renault et Nissan, pourraient sérieusement entamer la confiance entre les deux constructeurs. Des rumeurs parlent d’une embuscade tendue par Nissan pour neutraliser le patron français et modifier l’équilibre au sein de l’alliance, à l’avantage du constructeur japonais qui vend aujourd’hui près de deux fois plus de véhicules par an que Renault.
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