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- Le Qatar quittera l’OPEP le 1er janvier après 57 ans d’adhésion.
- La décision a été annoncée lors d’une conférence de presse lundi 3 décembre, quelques jours seulement avant une réunion cruciale le 6 décembre.
- Les prix du pétrole se sont redressés ces derniers jours à la suite d’une baisse de l’approvisionnement convenue entre la Russie et l’Arabie saoudite.
Le Qatar, 11ème plus important producteur de pétrole de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), a choqué les observateurs du marché en annonçant qu’il allait quitter l’organisation, et ce quelques jours avant la réunion du 6 décembre à Vienne, en Autriche.
Bien que le Qatar ait déclaré que la décision, qui entrera en vigueur le 1er janvier, est due à ses plans d’augmenter la production de gaz naturel, il est clair que sa dispute diplomatique avec l’Arabie saoudite ne s’apaise pas.
Le plus grand membre de l’OPEP — l’Arabie saoudite — a coupé ses liens commerciaux et de transport avec le Qatar depuis 18 mois, aux côtés de trois autres pays, accusant l’émirat de soutenir le terrorisme et leur rival régional, l’Iran. Le Qatar a déclaré que le boycott porte atteinte à sa souveraineté nationale et nie ces allégations.
Après une baisse de 30% depuis octobre, les prix du brut connaissent un rebond avec une hausse de 5% lundi, suite à l’annonce de la Russie et l’Arabie Saoudite de réduire leur production et à celle d’une trêve commerciale de 90 jours entre les Etats-Unis et la Chine. Le Brent se négocie à 61,62 dollars, en hausse de 3,6 % à 10h30 heure de Paris. Le WTI gagne 4,1 % à 53,06 dollars.
« Pour moi, investir des efforts, des ressources et du temps dans une organisation dans laquelle nous sommes un très petit acteur et dans laquelle je n’ai pas mon mot à dire sur ce qui se passe… cela ne fonctionne pratiquement pas, alors pour nous, il vaut mieux nous concentrer sur notre grand potentiel de croissance », a déclaré, d’après Reuters, le ministre de l’énergie du Qatar, Saad al-Kaabi, lors d’une conférence de presse donnée lundi.
Le Qatar a été le premier pays à adhérer à l’OPEP il y a 57 ans, après la formation du groupe par ses cinq membres initiaux. Il est, par l’intermédiaire de Qatargas, le premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié. Ce minuscule état du Golfe exporte plus de 77 millions de tonnes de GNL par an, soit plus que la Malaisie et l’Australie réunies, et détient environ 30% du marché mondial.
« La décision du Qatar de quitter l’OPEP en raison de désaccords politiques avec ses alliés pourrait amoindrir le sentiment haussier, bien que le Qatar soit l’un des plus petits producteurs de pétrole du Golfe », déclarent Mike van Dulken et Artjom Hatsaturjants de Accendo Markets.
Al-Kaabi indique que Qatar Petroleum prévoit de porter sa capacité de production de 4,8 millions de barils équivalent pétrole par jour à 6,5 millions de barils au cours de la prochaine décennie.
Version originale: Callum Burroughs/Yalayolo Magazine
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