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La startup française Ynsect, spécialisée dans l’élevage et la transformation d’insectes en ingrédients destinés aux marchés de l’alimentation des animaux domestiques, des poissons d’élevage et des engrais naturels, a annoncé une levée de fonds de 110 millions d’euros ce jeudi 21 février 2019. Ce tour de table, mené par le fonds Astanor Ventures cofondé par Eric Archambeau et appuyé par plusieurs autres fonds d’investissement dont Bpifrance, Talis Capital et IdInvest Partners, est la première partie d’une levée qui doit être finalisée d’ici la fin de l’année.
Cet argent va servir à la construction de « la plus grande ferme d’insectes au monde » — élevant notamment le Tenebrio Molitor, nom scientifique du petit scarabée connu sous le nom de ver de farine —, selon un communiqué de l’entreprise. Après le site existant près de Dole (Jura), cette deuxième ferme, basée à Poulainville au sein de la métropole d’Amiens, devrait à terme pouvoir produire 20 000 tonnes de protéines par an. « Nous sommes toujours dans la phase administrative pour obtenir les autorisations nécessaires. Notre projet est très innovant, il faut donc bien préparer le dossier pour qu’il soit instruit dans les meilleures conditions. Une fois cette étape passée, nous aurons besoin d’une année pour construire l’usine », a précisé Antoine Hubert, président et fondateur d’Ynsect aux Echos.
Par ailleurs, Ynsect compte ouvrir une nouvelle usine en Amérique du Nord pour se développer à l’international, alors que le marché mondial de la nourriture pour animaux est estimé à 500 milliards de dollars et croît rapidement, tout comme le marché des engrais estimé à environ 200 milliards de dollars. La société, qui est basée à Evry, est d’ailleurs confiante et assure « disposer d’un carnet de commandes de 70 millions de dollars de chiffre d’affaires sur les quatre prochaines années ». L’entreprise, qui compte actuellement 105 collaborateurs, va également recruter entre 20 et 30 personnes.
Depuis sa création, Ynsect a déposé 25 brevets sur les insectes. Comme l’avait expliqué Antoine Hubert à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), chargé de recevoir et délivrer les titres de propriété industriels, l’entreprise cherche systématiquement à protéger ces idées en R&D qu’il s’agisse de produits, procédés ou applications : « Nous avons une stratégie de propriété intellectuelle très structurée. Dès que la R&D nous propose une idée, nous cherchons systématiquement à savoir si elle a déjà été protégée, et si ce n’est pas le cas, nous enclenchons une procédure de brevets, d’abord dans le périmètre national, puis à l’international ». Le brevet interdit à un tiers d’exploiter l’invention à partir d’une certaine date et pour une durée limitée — entre 20 et 25 ans maximum.
La société estime par ailleurs qu’elle peut se développer sur plusieurs autres marchés dont la chimie verte, les cosmétiques, les biomatériaux et même l’alimentation pour les humains.
Selon Crunchbase, elle a levé au total 131,9 millions euros depuis sa création en 2011 par le PDG Antoine Hubert, ingénieur agronome de formation, et ses associés Jean-Gabriel Levon, Alexis Angot et Fabrice Berro.
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